Eglises d'Asie

Après la diffusion d’un documentaire injurieux à l’égard de la Mère Térésa, les réactions ne se font pas attendre

Publié le 18/03/2010




Un scandale a été causé par le documentaire télévisé intitulé “La Mère Térésa, l’ange de l’enfer”, produit par un journaliste indien. La fondatrice des missionnaires de la Charité est considérée par beaucoup comme une sainte. En Inde, elle est souvent considérée comme un “avatar”, une incarnation de la bonté divine même. Mais les auteurs du documentaire la disent corrompue par l’argent et le business international, “assoiffée de pouvoir, hypocrite et égoïste, se servant pour son usage personnel de l’aide reçue sous le couvert de la religion”.

Devant cette avalanche d’insultes, plusieurs personnalités ont élevé la voix pour défendre la religieuse. C’est ainsi qu’un producteur de films, M. Mrinal Sen dit: “Je n’ai pas vu le film. Il m’est donc impossible d’en faire le moindre commentaire. Mais je suis surpris, en état de choc. Ce film atteint un personnage qui, au fil des années, est devenu une légende”. Un écrivain bengali, M. Mani Shankar Mukherjee, ajoute: “Connaissant le monde autour de moi, je suis surpris que la Mère Térésa n’ait pas fait plus tôt l’objet de telles critiques. C’est une grande dame, quoi qu’en pensent une demi-douzaine d’individus bien installés dans leurs studios”.

L’évêque de Delhi de l'”Eglise du Nord de l’Inde” (protestante) reproche aux auteurs du documentaire leur manque de charité. Jusqu’à la responsable de la branche féminine du Parti communiste (maoïste) indien, qui affirme: “C’est une faute impardonnable”. Quant à Mgr Powhatil, président de la conférence épiscopale, il écrit: “Cela fait mal; mais nous en sommes à peine surpris. Je me joins à la Mère Térésa dans le pardon qu’elle donne avec tant d’amour; je me joins au peuple indien dans son immense ressentiment et sa grande tristesse”. Le P. George Pereira, secrétaire général adjoint de la conférence épiscopale, commente à son tour: “C’est de la calomnie au plus haut degré. Les catholiques en on été profondément blessés”.

Les soeurs missionnaires de la charité fondées par Mère Térésa soutiennent leur Mère et pardonnent à ses ennemis. L’une d’elles interrogée par le Deccan Herald de Bangalore, déclare: “Il ne faut pas les accuser. Jésus nous a appris à pardonner. C’est pour le Bon Dieu que notre Mère travaille. Son oeuvre, c’est l’amour en action. Les puissances du mal ne pourront pas l’atteindre, car il défend les siens avec ses propres armes”.