Eglises d'Asie

Les évêques se penchent sur le problème posé par le shintoïsme d’Etat

Publié le 18/03/2010




La commission épiscopale des affaires sociales est en train d’orienter sa réflexion sur les relations que l’Eglise catholique peut ou ne peut pas entretenir avec le shintoïsme d’Etat. Le cinquantième anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale qui sera célébré en 1995 va en effet à nouveau poser la question de la participation des évêques et des personnalités chrétiennes aux manifestations shintoïstes organisées par l’Etat (13).

Huit évêques, dix-huit prêtres et trois laïcs se sont réunis les 19 et 20 octobre 1994 au centre catholique de Nagoya pour essayer de trouver une solution au dilemme : les catholiques sont partagés entre la volonté de favoriser le dialogue interreligieux y compris avec le shintoïsme et celle de promouvoir la séparation de la religion et de l’Etat.

Plusieurs idées ont été exposées durant la session dans le but de mettre au point des directives qui pourraient guider l’attitude des catholiques vis-à-vis des rites shintoïstes. Par ailleurs, Mgr Kaname Shimamoto, archevêque de Nagasaki, a rappelé qu’en 1986 Mgr Selichi Shirayanagi, archevêque de Tokyo et aujourd’hui cardinal, avait exprimé ses regrets et présenté des excuses aux évêques d’Asie au nom de la conférence épiscopale japonaise pour le comportement des évêques japonais pendant la deuxième guerre mondiale.