Eglises d'Asie

La visite du pape en Asie ne soulève pas que de l’enthousiasme

Publié le 18/03/2010




Si les catholiques des Philippines et du Sri Lanka, dans leur immense majorité, sont pleins d’enthousiasme à l’occasion de la visite de Jean-Paul II, ce n’est pas toujours le cas chez certains non-catholiques. Ainsi, à Raddoluwa, près de Negombo, au nord de Colombo, le feu a été mis à une église le 10 janvier 1995. Selon certains observateurs, cet incident semble être lié à la visite du pape… 

… et aux protestations qui se sont élevées en certains milieux bouddhistes au sujet des commentaires faits par Jean-Paul II lui-même sur leur religion, dans son livre “Entrez dans l’espérance” (23). L’un des leaders du mouvement de protestation, un moine bouddhiste du nom de Kusala, a cependant nié que son groupe fût coupable de cet attentat contre une église. Il pense que “quelqu’un” utilise cet incident pour créer des dificultés entre chrétiens et bouddhistes. Quant à lui, il se plaint d’être chaque jour convoqué à la police et questionné sur sa campagne contre la visite du pape.

Aux Philippines, ce sont 800 protestants évangéliques qui ont défilé devant l’université Santo Tomas, l’un des lieux visités par le Souverain Pontife. Leurs pancartes proclamaient: “Le vicaire du Christ, c’est l’Esprit-Saint, pas le Pape” ou encore “Préparons la venue du Seigneur Jésus, pas celle du Pape”. De son côté, le cardinal Sin a été violemment pris à partie par un journaliste qui l’interrogeait sur les dépenses occasionnées par cette visite dans un pays où la pauvreté est extrême. “Il faut bien, dit-il, que de temps en temps nous rendions hommage à Dieu”.