Eglises d'Asie

L’Action catholique ouvrière décide de promouvoir en priorité le rôle des femmes

Publié le 18/03/2010




Les délégués de l’Action catholique ouvrière, créée il y a trente ans, ont tenu leur sixième réunion nationale du 18 au 20 novembre 1994 dans le diocèse d’Urawa, près de Tokyo, sur le thème : “Pour bâtir une société nouvelle, remplie d’espoir”.

Dès l’ouverture, Kamo Masahiro a dit son souhait de voir le mouvement s’engager davantage pour que les femmes, jusqu’à présent victimes de discrimination, soient traitées en égales, dans la vie courante, au travail et à l’intérieur du couple. Les discussions ont fait constater que les hommes sont plus actifs dans l’association parce qu’ils sont plus libres pour payer de leur personne. Les femmes accablées par les tâches ménagères et le soin de leurs enfants se sentent laissées de côté. Quand elles donnent leur avis, on ne les écoute pas. L’une des résolutions finales a préconisé de “donner plus d’importance au statut des femmes et à leurs opinionsLes délégués ont également décidé de “lier plus fortement le travail de l’association aux diocèses et aux paroisses, afin de partager davantage la vie de la communauté de l’Eglise

Quelques semaines avant la rencontre, l’Action catholique ouvrière avait publié en traduction japonaise “L’endettement sans fin du tiers-monde” publié par le mouvement mondial des travailleurs chrétiens. La brochure illustrée, vendue 500 yen (cinq dollars américains), explique en un langage simple pourquoi les pays du tiers monde restent embourbés dans leurs dettes.

De son côté, le mouvement de la jeunesse ouvrière chrétienne du Japon s’est réuni les 22 et 23 novembre 1994 à la paroisse catholique de Shiomi à Tokyo. Il s’est donné comme objectif pour les deux prochaines années : “Travaillons ensemble à améliorer les conditions dans lesquelles nous vivons”. Le Père Shoji Kobayashi, aumônier du mouvement, a dénoncé le système d’enseignement. “Les jeunes sont incapables de voir dans leurs camarades de travail autre chose que des rivaux. Ils sont isolés, ne peuvent pas trouver des camarades avec qui ils puissent réellement partagerOr, a expliqué le Père, “si nous montrons aux autres que nous nous intéressons à eux, ceux avec qui nous travaillons changeront et ensemble nous trouverons la liberté