Eglises d'Asie

Sumatra : le gouvernement provincial veut envoyer des religieux islamiques enseigner dans les écoles catholiques

Publié le 18/03/2010




Selon des rapports datés des derniers jours de janvier 1995 et provenant de l’archidiocèse de Palembang, le gouvernement provincial du centre-Sumatra a l’intention d’envoyer des religieux islamiques enseigner dans les écoles catholiques. La raison avancée est que la majorité des étudiants sont musulmans.

Depuis le mois de mai 1994, le gouvernement provincial essaye sans succès de forcer les étudiants musulmans à quitter les écoles catholiques (15). Le ministre provincial de l’éducation et de la culture, Haji Sujarno, avait organisé au cours du mois de juin 1994 deux réunions, l’une avec les étudiants musulmans des écoles catholiques et l’autre avec leurs parents. Il leur avait dit qu’un décret les obligerait à quitter les écoles catholiques après juin 1995. Selon les enseignants des écoles, les parents avaient catégoriquement refusé l’ultimatum du ministre.

La présente initiative du gouvernement provincial semble être une nouvelle tentative de déstabiliser les écoles catholiques, selon Yustinus Samudra Nugraha, responsable des écoles catholiques de la région de Jambi. M. Nugraha a déclaré, le 24 janvier, qu’il n’autoriserait pas les enseignants religieux islamiques dans les écoles : “Ce serait une violation du principe d’autonomie des écoles privéesa-t-il dit. Il a ajouté qu’au cours de ses négociations avec le ministre il avait accepté que les étudiants musulmans prennent des cours d’islam en dehors de l’école et que leurs notes soient prises en compte par l’école.

Yustinus Samudra Nugraha estime aussi que, de manière générale, les écoles catholiques sont devenues les cibles de la politique scolaire islamiste des autorités provinciales de la région. “Dans le district de Tanjung Alam, dit-il, les autorités locales ont menacé les fonctionnaires qui mettaient leurs enfants à l’école catholique en leur disant que leur avancement et leur carrière en souffriraient. Depuis lors, le nombre des inscriptions diminue dans notre école