Eglises d'Asie

Un centaine de femmes demandent à l’évêque d’intervenir pour que cesse le harcélement dont elles sont victimes

Publié le 18/03/2010




Le 24 janvier 1995, une centaine de femmes de Dili ont rendu visite à Mgr Carlos Ximenes Belo, administrateur apostolique, pour lui demander d’intervenir auprès des autorités indonésiennes : elles se plaignent d’être harcelées toutes les nuits par des inconnus qui errent dans les quartiers d’Akadiruhun et de Bairo, jettent des pierres sur les maisons et essaient de terroriser la population. D’autres résidants de Dili se plaignent aussi depuis quelques semaines que des bandes “incontrôlées” sèment la terreur dans la ville et que l’armée indonésienne semble avoir reçu l’ordre de les laisser faire.

A la suite de cette visite, l’évêque est allé voir le gouverneur du territoire Abilio Jose Osorio Soares. Après avoir conféré pendant trente minutes avec lui, Mgr Belo a déclaré: “M. Soares a promis de régler le problème aussitôt qu’il aura reçu le rapport du bureau de la sécuritéCommentant ensuite la situation générale du territoire, il a ajouté que le gouvernement se doit de restaurer la paix, la justice et la sécurité et de redonner la confiance au peuple, “toutes choses qui n’existent pas à Timor Oriental en ce moment

Depuis plusieurs mois, la situation est extrêmement tendue sur tout le territoire. Plusieurs émeutes populaires ont eu lieu en novembre et décembre 1994 (16). Selon l’évêque, “le problème ne pourra pas se résoudre au niveau international si, sur place, les gens continuent à être traités injustement, si on leur tire dessus et si on les arrête de manière arbitraire”. Mgr Belo a exprimé l’espoir que la commission diocésaine “Justice et paix” qu’il a fondée en septembre 1994 puisse contribuer à améliorer la situation par “des actions concrètes” (17).