Eglises d'Asie

Après la tuerie de Liquisa, l’évêque voudrait que l’armée présente ses excuses à la population

Publié le 18/03/2010




Les autorités indonésiennes ont admis qu’en tuant six Timorais le 12 janvier à Liquisa, à soixante kilomètres à l’ouest de Dili, les forces de sécurité avaient violé les procédures militaires normales. Mais l’armée prétend que les hommes abattus étaient des guérilleros séparatistes, alors que d’autres, comme les représentants de l’Eglise, affirment que c’étaient des civils. A l’issue d’un entretien avec la fille aînée du président indonésien Soeharto, Sitti Hardiyanti Rukmana, présidente de l’association d’amitié Indonésie-Portugal, Mgr Carlos Belo, administrateur apostolique de Dili, a déclaré, au sujet des morts de Liquisa: “Les autorités militaires devraient s’excuser de leur erreur. Si elles le font, les gens pardonneront et l’affaire sera close. L’Eglise catholique est prête à coopérer avec toutes les parties pour maintenir la paix et l’harmonie à Timor oriental. Elle respecte la dignité humaine, la vérité et la justice, plus que tout. Ne dites que la vérité, qu’elle soit noire ou blanche.”

A Java, 55 étudiants et professeurs de l’université protestante de Satya Wacana, regroupés dans un “Forum pour la défense des droits de l’homme”, ont envoyé un message de condoléances pour les morts de Liquisa. Une copie a été adressée au président Suharto, à la commission nationale des droits de l’homme et au commandement des forces armées.