Eglises d'Asie

Kobé : l’archidiocèse d’Osaka lance un plan de renaissance après le tremblement de terre de Hanshin-Awaji

Publié le 18/03/2010




A la suite du tremblement de terre qui a frappé Kobé (5), Mgr Paul Yasuda Hisao, archevêque d’Osaka, a publié le 18 février 1995, un avis à tous ses diocésains dans lequel il définit les priorités et les principes du travail de restauration. “La reconstruction que l’archidiocèse d’Osaka envisage après le tremblement de terre de Hanshin-Awaji ne consistera pas à restaurer les structures matérielles dans leur état antérieur, mais à participer à la Pâque du Christ qui est un passage du péché à la grâce, des ténèbres à la lumière, de la mort à la nouvelle vie dans le Christ ressuscité.”

Mgr Hisao envisage cette reconstruction sous quatre formes : “C’est la renaissance d’une Eglise qui écoute le coeur de tous les sinistrés, spécialement de ceux qui sont au plus bas de la société. L’Eglise à faire renaître comprend les communautés paroissiales, les maisons religieuses, toutes les institutions liées à l’Eglise. L’esprit de renaissance doit s’étendre au delà des zones sinistrées du district de Kobé, dans le coeur de tous les membres de l’archidiocèse. La réalisation du programme commun de restauration aura besoin de sacrifices et d’efforts de la part de chacun.”

Les modalités concrètes du plan ont été définies après consultation d’un comité ad hoc composé de prêtres et de laïcs représentant tous les secteurs. Par exemple, la paroisse de Nakayamate et, de part et d’autre, celles de Sumiyoshi et Takatori, qui se sont trouvées au centre du sinistre, seront fusionnées, à cause du nombre peu élevé de leurs paroissiens et du manque de prêtres. Une seule église appelée Kobé Chuo sera reconstruite sur le site de Nakayamate. Chacune des anciennes paroisses avait un long passé. Une communauté nouvelle naîtra par la mise en commun de leurs histoires et de leurs traditions.

La paroisse de Koshien a joué un rôle-clé dans la distribution des secours, en particulier pour faire face aux besoins des étrangers. Comme celle de Sumiyoshi a un grand nombre de Péruviens dans sa zone, il serait idéal que la zone d’Osaka (où est présente la commission pour la coopération internationale), Koshien et Sumiyoshi se constituent en une même unité paroissiale pour une future coopération.

Trois des quatre couvents de contemplatives du diocèse sont situés dans la région sinistrée. Après l’examen de diverses possibilités, le plan a prévu de les rétablir au même endroit et l’archidiocèse fera de son mieux pour les aider à supporter la charge financière.

L’archevêque estime le coût des reconstructions diocésaines à deux cents millions de francs. Une partie de cette somme (trente millions de francs) sera consacrée à aider les victimes du tremblement de terre et leurs familles. Les deux tiers de la somme globale seront pris en charge par le diocèse. Pour arriver à faire face, la résidence de l’archevêque sera vendue et les bureaux diocésains seront transférés au grand séminaire qui n’abritera plus les séminaristes et les travailleurs étrangers. Ces derniers seront pris en charge par les différentes paroisses et un nouveau projet sera défini pour les séminaristes. Le centre catholique de Kitahama sera lui aussi transféré dans les bâtiments du grand séminaire. Par ailleurs toutes les paroisses de l’archidiocèse donneront leurs économies et des terrains seront vendus. L’ensemble de ces opérations devrait rapporter autour de cent millions de francs, la moitié environ de ce qui sera nécessaire.