Eglises d'Asie

Réouverture tardive du cycle de formation théologique pour les religieux

Publié le 18/03/2010




Depuis quelques années, les autorités vietnamiennes se montrent moins tatillonnes sur la question du certificat de résidence des postulants et des novices. Le recrutement des jeunes religieux au Vietnam devenant moins difficile, les effectifs des divers ordres et congrégations se sont accrus à un rythme relativement rapide. Selon des statistiques récemment publiées à Hô Chi Minh-Ville (8), de 1990 à 1993, pour l’ensemble du pays, le nombre des membres des ordres et congrégations masculines est passé de 805 en 1990 à 1 253 en 1993, une augmentation plus rapide que celle des prêtres diocésains dont le nombre, pendant la même période, passait de 1 856 à 2 000. Le nombre des religieuses a progressé d’une façon plus impressionnante encore puisqu’il a atteint le chiffre de 7569 en 1993 alors qu’il n’était que de 6 752 en 1990.

Cet afflux de jeunes a rendu d’autant plus indispensable et urgente la mise en place d’une structure de formation commune à tous les ordres et congrégations. Dès 1987, les diocèses avaient commencé à ouvrir des séminaires pour la formation du clergé séculier. Ils sont aujourd’hui au nombre de six, deux pour chaque grande région du Vietnam. Ce n’est qu’en octobre 1993 que l’Union des religieux de Hô Chi Minh-Ville a pu obtenir des autorités l’ouverture d’une classe de recyclage théologique que les responsables espéraient bien pouvoir transformer en institut d’études inter-congrégations dont le programme d’études s’étalerait sur six ans (9). Mais pour le moment, la seule tâche de prolonger une année de plus ce qui a été acquis l’an dernier se révèle fort délicate. En témoignent les difficultés que l’Union des religieux de Hô Chi Minh-Ville a rencontrées pour faire fonctionner au cours de l’année scolaire 1994-1995 la classe précédemment autorisée.

Il a fallu plus de quatre mois aux responsables de la formation pour obtenir du pouvoir civil l’autorisation d’ouvrir à nouveau les cours. La première liste d’étudiants présentée aux responsables gouvernementaux n’avait pas été agréée et les noms des religieux n’appartenant pas à l’agglomération de Hô Chi Minh-Ville avaient été rayés (10). En fin de compte, l’enseignement n’a repris que le 15 février 1995. Il n’est plus dispensé dans les locaux du grand séminaire du diocèse comme auparavant, mais au monastère des dominicains de la province vietnamienne. La responsabilité générale de cette formation est assumée par le père Dinh Châu Trân, provincial des dominicains; la direction des études est confiée au P. Nguyên Công Doan, provincial des jésuites. Les étudiants qui étaient une centaine pour l’année scolaire 93-94 seraient encore plus nombreux cette année (11).

La formation des religieuses fonctionne, semble-t-il, dans un climat plus serein. En 1992, a été mise en place pour elles une cycle de formation qui dure deux ans. 70 religieuses appartenant à 30 congrégations ont participé au premier cycle qui s’est achevé l’année dernière. Le 15 septembre 1994, un deuxième cycle d’études et de formation a accueilli 86 nouvelles religieuses appartenant à quarante congrégations.