Eglises d'Asie

Les travailleurs immigrés des Philippines ont quelque mal à s’intégrer dans les paroisses

Publié le 18/03/2010




Au début de 1995, la messe du dimanche célébrée en tagalog à la cathédrale de Taipei pour les travailleurs philippins a été supprimée. Selon le curé, le Père Dominique Hsu Chung-chih, cette décision a été prise sur les conseils de la police qui estimait que les Philippins pouvaient se rabattre sur l’église proche de Saint-Christophe. La chorale philippine de la cathédrale s’est dissoute et les Philippins qui avaient l’habitude de se rassembler là se sont dispersés en d’autres églises.

Après une intervention de la nonciature auprès de Mgr Leonard Hsu Ying-fa, évêque auxiliaire de Taipei, le Père Hsu Chung-chih a reçu l’ordre de reprendre les messes en tagalog à la cathédrale le 19 mars. Il a assuré que ni lui ni les paroissiens ne sont opposés à la présence des immigrés.

D’autres catholiques philippins ont tenté d’obtenir une messe en tagalog à la chapelle de l’université catholique Fu Jen pour environ deux cents d’entre eux. Il y a eu des difficultés d’horaire. Depuis le 5 mars une messe commence d’être célébrée le dimanche, mais trop tôt dans l’après-midi. L’assistance ne dépasse pas une vingtaine de personnes.

Environ 60 000 Philippins travaillent à Taiwan. Mgr Joseph Ti Kang, archevêque de Taipei, a fait bon accueil aux catholiques. La conférence épiscopale a demandé que des prêtres philippins viennent prendre soin de leurs compatriotes. Le Père Edwin D.Corros, 34 ans, missionnaire philippin venu à Taiwan en 1994, apprend encore le chinois. “Les incidents récents sont regrettables, confie-t-il, mais on comprend que l’Eglise locale incline à maintenir le status quo. Personne ne sait au juste ce que peut amener l’afflux des immigrants