L’université s’appuiera sur un financement entièrement privé. Le capital de départ est fixé à quatre milliards de dôngs (21). Une grande part des frais scolaires sera supportée par les étudiants qui devront s’acquitter de 1 600 000 dôngs par an, ce qui est une somme considérable pour les familles à revenu moyen, en tout cas, nettement supérieure à celle qui est réclamée dans l’enseignement public où les frais scolaires s’échelonnent entre 200 000 et 1 200 000 dôngs par an. Cependant, des bourses sont prévues pour les étudiants pauvres. L’université qui se veut en lien avec les autres écoles du même type dans le monde entier, favorisera les stages de ses élèves à l’étranger. Elle ne sera pas totalement détachée du contrôle étatique puisque le recteur nouvellement nommé a dû obtenir du ministère de l’Education nationale une autorisation officielle d’exercer ses fonctions.
Voici déjà quelques années qu’existe à Hanoi une université libre où les étudiants poursuivent des études classiques. Celle qui vient d’être fondée à Hô Chi Minh-Ville est résolument tournée vers les besoins d’une société transformée par l’introduction de l’économie de marché. Elle semble vouloir délaisser le schéma socialiste de l’économie pour se tourner vers le monde capitaliste. Par ailleurs, avec ce nouvel établissement, le secteur privé encore très discret s’étend encore davantage. Jusqu’à présent, il s’était surtout développé au niveau pré-scolaire où les écoles maternelles et les jardins d’enfants continuent de s’ouvrir grâce à des initiatives pour la plupart catholiques.
Il faut remarquer que cette université consacrée à la gestion des entreprises est loin d’être la première au Vietnam puisqu’une école du même type a existé dès les années 60 dans la cadre de l’université catholique de Dalat et a rencontré à l’époque un succès considérable.
