Eglises d'Asie

La conférence épiscopale essaie d’évaluer ses cinquante années d’activité

Publié le 18/03/2010




Une convention nationale a réuni, du 3 au 5 avril 1995 à Bangalore, 130 évêques, prêtres, religieux et laïcs pour étudier un rapport de 179 pages sur le travail accompli par la conférence épiscopale au cours des cinquante dernières années.

Cette étude avait été demandée par l’assemblée générale de 1992, en vue de la réunion de 1994, au cours de laquelle avait été célébré le cinquantième anniversaire de la conférence épiscopale (6). Depuis lors, trois évêques de rite latin, un évêque de rite syro-malabar et un autre de rite syro-malankara, auxquels s’était adjoint un groupe de huit prêtres, religieux et laïcs, avaient préparé le rapport soumis à la réunion de Bangalore.

Dans une première étape qui a duré dix-huit mois, 250 personnes en relation avec la conférence épiscopale ont été interrogées. Leurs réponses ont permis de mettre au point une seconde enquête dont les 64 questions ont été soumises à quelque 5 000 catholiques à travers le pays. Il en est sorti le document présenté à Bangalore. On s’est interrogé sur tous les aspects de la vie de l’Eglise en Inde : théologique et spirituel, philosophique et sociologique, politique et culturel, psychologique et économique.

Les participants à la réunion de Bangalore ont suggéré que la conférence épiscopale (CBCI: Catholic Bishops Conference of India) fonctionne comme un organisme mis à la disposition des évêques de l’Inde pour traiter en particulier des problèmes concernant la foi, la morale et la vie propre de l’Eglise. Dans cette même perspective a été proposée la création, au sein de la conférence épiscopale, d’une nouvelle organisation qui pourrait d’ailleurs être une extension du conseil catholique de l’Inde (CCI) (7) fondé en 1993, mais revêtue d’une autorité plus large. Cette organisation aurait, selon les termes utilisés à Bangalore “pleins pouvoirs de décision”. Ce nouveau CCI serait composé d’évêques, de prêtres, de religieux et de laïcs et réunirait en son sein les commissions de la conférence épiscopale qui traitent de problèmes d’ordre social et politique. Les autres commissions, pour les questions de foi, de doctrine, de morale et de la vie de l’Eglise, resteraient sous la responsabilité directe de la conférence épiscopale.

Les échanges ont porté principalement sur le dialogue et l’inculturation, les problèmes de santé et l’éducation, les communications, les problèmes sociaux, les relations avec les non-chrétiens et avec les diverses agences internationales.

Les participants à la réunion de Bangalore ont par ailleurs recommandé la création de conseils pastoraux régionaux à travers tout le pays. Ils ont aussi proposé qu’une large publicité soit faite à leur rapport aux niveaux national, régional, diocésain et paroissial. Et ils ont proposé qu’une “consultation très large au plan national” soit menée au cours des trois années qui viennent pour préparer le prochain millénaire.