Eglises d'Asie – Divers Horizons
Le sort des travailleurs immigrés asiatiques n’est pas toujours enviable
Publié le 18/03/2010
Cette constatation a été faite lors de la troisième « Rencontre internationale des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’homme », à Mandaluyong-City, près de Manille, du 19 au 21 avril 1995. La réunion était parrainée par la commission des Nations unies pour les droits de l’homme.
Selon M. Ali Ahmed Baghli, membre du parlement du Koweit et l’un des responsables du Comité parlementaire pour les droits de l’homme dans son pays, les Philippins viennent immédiatement après les Indiens pour le nombre de plaintes. Depuis la fondation de ce comité en octobre 1992, plus de 800 plaintes ont été reçues, émanant de travailleurs étrangers, y compris des plaintes contre les services d’immigration du gouvernement.
Pour une population de moins de deux millions d’habitants, le Koweit comprend quelque 180 000 employés de maison étrangers. Selon M. Baghli, beaucoup de leurs difficultés viennent de ce qu’ils sont mal préparés à vivre et à travailler dans le pays. Les participants recommandent aux pays qui envoient des employés de maison de concentrer leurs efforts sur les agences de recrutement et de s’assurer que celles-ci font leur travail honnêtement. « Ces agences, dit-il, devraient donner aux travailleurs des conférences sur les pays qui vont les recevoir, sur leurs coutumes religieuses et sociales, sur la manière d’écouter, de s’habiller, sur ce qu’il est permis de faire en public ».
Mais le Koweit et les autres pays du Moyen-Orient ne sont pas les seuls où les travailleurs immigrés ont à souffrir. Selon M. Rachid Driss, délégué de la Tunisie à la rencontre de Manille, « la situation des travailleurs immigrés devient de plus en plus inquiétante aussi en Europe, en raison de l’accroissement du racisme et de la xénophobie ». Citant l’exemple des activités néo-nazies en Allemagne, il exprime son inquiétude que ce racisme et cette xénophobie deviennent violents. Les délégués du Maroc ont parlé d’une « politique de la forteresse » en Europe.
Le document final de la rencontre demande au comité des Nations unies pour les droits de l’homme de se pencher sur cette question du racisme et de la xénophobie.