Eglises d'Asie – Timor Oriental
Des cadres administratifs et des personnalités politiques dénoncent les atteintes aux droits de l’homme
Publié le 18/03/2010
Un représentant à la chambre provinciale, Manuel Carrascalao, dit que la situation serait meilleure si le gouvernement restituait à la population locale toutes ses terres et tous ses biens et donnait à la province un régime spécial d’autonomie. Oliveira, qui siège à la même chambre, constate que la situation au regard des droits de l’homme ne s’est pas améliorée de façon significative à Timor oriental. « La population, dit-il, est manipulée par des fonctionnaires au profit d’intérêts individuels ou corporatistes. Récemment, une aide allouée aux petits entrepreneurs en coopérative a été versée à trente-et-un commerçants. Aucun d’eux n’était timorais
Mgr Carlos Filipe Ximenes Belo, administrateur apostolique du diocèse de Dili, a dit le 6 mai à des journalistes qu’il n’a pas constaté non plus de progrès substantiel sur le chapitre des droits de l’homme depuis que la province a été annexée par l’Indonésie en 1976. Des militants catholiques lui ont fait part de violations de ces droits commises dans les villages par des fonctionnaires de la sécurité. Ainsi, dans le district de Bobonaro (à 85 kilomètres à l’ouest de Dili), ceux-ci ont récemment abattu un homme accusé d’être un militant clandestin du Fretilin.