Eglises d'Asie

Fermeture de pensionnats tenus par des instituts séculiers

Publié le 18/03/2010




Au début de l’année, les autorités municipales ont procédé à la fermeture et à la dispersion de deux pensionnats appartenant à des instituts séculiers à Thu Duc. L’un, tenu par l’institut séculier Saint Jean-Baptiste (19), abritait selon des sources saigonaises, un millier de jeunes pensionnaires; le second administré par un autre institut appelé “Nazareth” (20) accueillait 200 élèves. Ces fermetures ont d’autant plus étonné que les pensionnats avaient été inspectés l’année précédente par la directrice du service de l’Education nationale à Hô Chi Minh-Ville, qui avait exprimé sa satisfaction.

Fondés avant 1975, pour former des auxiliaires de l’apostolat pour les paroisses, ces deux instituts, basés à Thu Duc, avaient comme toutes les autres congrégations subi les effets de la politique antireligieuse mise en oeuvre après le changement de régime de 1975. Leurs écoles avaient été fermées. Les élèves et les frères avaient été dispersés. Pendant longtemps, les instituts avaient observé une grande discrétion. A partir de la fin des années 80, les réglements s’étant assouplis grâce à la politique de renouveau, les instituts avaient pu ouvrir à nouveau leur maison à de petits pensionnaires. Certains d’entre eux se préparaient à entrer dans l’Institut mais la grande majorité étaient confiés par les familles pour y recevoir une éducation plus stricte qu’ailleurs.

Les pensionnaires, des élèves du primaire et du secondaire jusqu’au baccalauréat, allaient suivre les cours dans des écoles voisines, mais un enseignement supplémentaires leur était donné sur place par les religieux aussi bien en matière profane que religieuse. Ce type de pensionnat n’est d’ailleurs pas rare dans la région de Hô Chi Minh-Ville; beaucoup de congrégations masculines ou féminines en ont ouvert. Les plus jeunes des pensionnaires sont des élèves des classes maternelles mais les plus âgés sont en terminale. Les plus fervents partisans de ce genre d’institution sont les familles de cadres. Ce sont elles qui soutiennent le plus fermement auprès des autorités ces pensionnats qui n’ont pas encore d’existence légale.