Eglises d'Asie

Les employées de maison originaires des Philippines fuient les pays du Moyen-Orient par milliers

Publié le 18/03/2010




Depuis quelques mois, ce sont des centaines d’employées de maison que le gouvernement des Philippines est obligé de rapatrier de plusieurs pays du Moyen-Orient. Selon des rapports d’origine diplomatique, au cours de l’année 1994, 4 370 employées ont été rapatriées en provenance de l’Arabie Saoudite et pendant la même période, un millier d’entre elles ont quitté le Koweit et les Emirats Arabes Unis (9).

Ces employées philippines, comme celles originaires de Sri Lanka ou d’autres pays, se plaignent d’être mal payées, mal traitées, insultées, parfois battues, ou victimes d’abus sexuels. Celles qui sont rapatriées ont toutes fui leurs employeurs et ont cherché refuge dans les ambassades ou consultas. Selon un diplomate, chaque mois elles sont plusieurs centaines à demander la protection des missions diplomatiques philippines. Les plaintes au sujet de mauvais traitements ont augmenté depuis l’année 1994. L’aggravation de la situation économique dans les pays du Golfe explique en partie les problèmes concernant le paiement des salaires.

Le recrutement a diminué: de janvier à mai 1995, les arrivées ont diminué de 50% par rapport à la période correspondante de 1994. Au cours des quatre premiers mois de 1994, 3 000 nouvelles employées seulement sont arrivées dans les Emirats Arabes Unis, contre 5 000 pour la même période en 1994.

Entre 20 000 et 30 000 Philippines travaillent comme employées de maison dans les Emirats; 25 000 au Koweit et 50 000 en Arabie Saoudite. La plupart de ces femmes viennent du sud de l’archipel, des régions musulmanes, en particulier de l’île de Mindanao.

Une employée de maison originaire des Philippines gagne environ 750 francs par mois dans les Emirats Arabes Unis; pour le même travail en Italie, elle reçoit 5 000 francs et elle est protégée par la loi.