Eglises d'Asie – Inde
Karnataka : d’anciennes prostituées sacrées se libèrent de leur esclavage et se marient
Publié le 18/03/2010
Désormais, selon les termes mêmes d’une ancienne « devadasi » (5), « elles n’ont plus besoin de déplier leur natte à l’intention de quiconque leur offre une somme d’argent ».
Le retour à une vie normale n’a pas toujours été facile. On cite le cas, par exemple, d’une certaine Chowdamma, âgée de 22 ans. Elle avait été « offerte à Dieu » dès sa naissance. Désirant échapper à la prostitution, elle s’est mariée avec l’un de ses cousins, Hanumanthappa. Elle travaille maintenant comme institutrice. Mais son mari a été rejeté par sa propre famille.
La cérémonie du 13 mai a été pour M. Obalappa le résultat d’un long et difficile travail. Il a dû faire face à une véritable tempête: exploiteurs et superstitieux se sont tournés contre lui. Jusqu’aux familles des « devadasis » qui se sont opposées à son action. Dans un des cas, il a dû venir à la rescousse d’une ancienne prostituée qui avait été enlevée par ses parents avant le mariage.
Des centaines de femmes sont encore de nos jours offertes à la divinité comme « devadasisen fait, elles vivent dans les temples hindous et font office de prostituées sacrées. Leurs enfants, considérés comme illégitimes, souffrent de la même malédiction qui s’attache à la mère.
Selon Mme Lalitha Naik, ministre de l’aide sociale au gouvernement du Karnataka, « environ 10% de ces mariages sont des échecs. Mais ce nombre est négligeable