Eglises d'Asie – Vietnam
Les activités d’été des paroisses de Hô Chi Minh-Ville
Publié le 18/03/2010
Cette année (15), dès avant l’été, un certain nombre de paroisses, en coordination avec une association japonaise, ont organisé des cours de musique sur orgues électriques. Des centaines d’élèves appartenant ou non à la paroisse y ont participé à la fois par souci de formation artistique et par désir de détente. La participation aux frais pour chaque élève est minime, de l’ordre de 30 000 dôngs (16). L’ouverture de bibliothèques est aussi un phénomène nouveau qui touche beaucoup de paroisses de la métropole du Sud-Vietnam. Bien que le nombre de livres contenus soit encore modeste, leur fréquentation ne cesse d’augmenter. Pour le moment les bibliothèques existantes sont surtout destinées aux enfants. Mais certaines paroisses projettent d’en ouvrir à l’intention des grandes personnes.
Les activités de vacances les plus prisées sont très certainement les excursions collectives dans des régions éloignées qui peuvent être aussi bien la montagne que la mer. Mais l’organisation de tels voyages se heurte, cette année, à de nombreux obstacles parmi lesquels une considérable hausse des prix des transports et du logement dans les lieux de villégiature. Cette hausse est due surtout à la rapide augmentation du tourisme intérieur et étranger. Les agences spécialisés dans les loisirs des adolescents affichent aujourd’hui des prix inabordables. Un séjour de quatre jours à Dalat coûte entre 440 000 et 450 000 piastres (plusieurs fois un salaire mensuel) à un adolescent de Saïgon. Un jeune voulant passer un jour à la mer dans la région du cap Saint Jacques devra débourser 50 000 piastres. De tels prix ont obligé les paroisses à écourter les excursions collectives et à diminuer leur nombre. La raréfaction des espaces verts disponibles pour les activités des jeunes tout autour de la ville est un autre obstacle auquel se heurtent les responsables paroissiaux des loisirs de jeunes.
Il n’en reste pas moins que peu à peu la paroisse vietnamienne retrouve son visage traditionnel et joue pleinement son rôle dans l’éducation des jeunes. Dans les années qui ont suivi le changement de régime, les loisirs d’été de la jeunesse scolaire de la ville avaient été pris en charge et organisés par l’éducation nationale, les autorités locales et les différents mouvements de jeunesse dépendant du Parti et de l’Etat. Excursions, camps de vacances, réunions de toutes sortes rassemblaient et mobilisaient les élèves des écoles. A partir des années 80, les difficultés économiques de l’Etat, liées à l’affaiblissement des idéaux sociaux du régime, ont libéré les initiatives privées en ce domaine.