Eglises d'Asie

Dili : après la reprise des émeutes populaires l’armée indonésienne est intervenue brutalement

Publié le 18/03/2010




« Une atmosphère de panique s’est installée à Dili depuis quelques jours et les habitants n’osent plus sortir dans la ruea déclaré un diplomate étranger en poste dans la capitale du territoire. Des fusillades nourries ont été entendues à plusieurs reprises dans plusieurs quartiers de la ville, et des dizaines de jeunes gens ont été arrêtés depuis le jeudi 12 octobre. Les soldats fouillent les maisons de manière systématique.

Cette nouvelle escalade dans le conflit qui oppose la population timoraise à l’armée indonésienne a été déclenchée par l’appel lancé, le 11 octobre, par le gouverneur de Timor Oriental, Abilio Soares, aux forces de sécurité, afin qu’elles remettent de l’ordre dans la capitale après une semaine de troubles qui ont fait deux morts et une dizaine de blessés et au cours desquelles les jeunes Timorais ont brûlé un certain nombre de véhicules dont certains appartenant à l’armée. Apparemment, ces désordres étaient provoqués par des confrontations entre jeunes pro et anti-indonésiens. Le soir même du 11 octobre, l’armée s’en est pris à un groupe de jeunes gens qui décoraient une rue pour une procession religieuse. A la suite de cet incident, des affrontements ont eu lieu toute la nuit entre l’armée et de petits groupes de manifestants.

Ces événements surviennent au moment où on apprenait que Mgr Carlos Ximenes Belo, administrateur apostolique de Dili, était sur la liste des candidats au prix Nobel de la Paix qui a été attribué le 13 octobre 1995 à un savant connu pour sa lutte contre l’arme nucléaire.