Eglises d'Asie

Réunion de la conférence épiscopale: renouvellement du bureau permanent

Publié le 18/03/2010




Au cours de la réunion annuelle de la Conférence épiscopale qui a eu lieu à Hanoi du 25 septembre au 2 octobre 1995, les évêques ont procédé à l’élection du nouveau bureau permanent. C’est le cardinal Paul Phan Dinh Tung qui a été nommé président de la Conférence. Le poste était occupé depuis le mois de décembre 1989 par Mgr Nguyên Minh Nhât, évêque de Xuân Lôc. Mgr Nguyên Son Lâm, actuel évêque de Thanh Hoa, remplace Mgr Lê Phong Thuân au poste de secrétaire général.

Deux vice-présidents ont été nommés. Le premier n’est autre que Mgr Huynh Van Nghi, administrateur apostolique de Saigon, nommé par Rome et refusé par le gouvernement qui vient de rappeler aux évêques qu’il n’avait pas l’intention de revenir sur ce refus (5). Il ne semble pas pourtant que sa nomination au poste de vice-président, fonction surtout honorifique, ait suscité une quelconque opposition du gouvernement. Le second vice-président est l’évêque de Nha Trang, Mgr Paul Nguyên Van Hoa. Les trois commissions ont aussi reçu, chacune, un nouveau titulaire. C’est l’administrateur de Huê, Mgr Etienne Nguyen Nhu Thê qui a été placé à la tête de la Commission des prêtres, religieux et séminaristes. La commission de la liturgie a été confiée à l’ancien secrétaire de la Conférence, l’évêque de Cân Tho, Mgr Emmanuel Lê Phong Thuân. C’est un évêque du Nord, Mgr Nguyên Van Sang qui été chargé du laïcat.

Les travaux de la conférence (6) ont rencontré quelques difficultés en un domaine où l’intervention du gouvernement est inévitable, la préparation des voyages “ad limina” des évêques, prévus de longue date pour la fin de l’année. L’autorisation de se rendre à Rome n’a été obtenue que pour 14 évêques, environ la moitié des membres de l’épiscopat vietnamien. La visite devrait avoir lieu au mois de novembre prochain. Lors des précédents voyages, pour chaque évêque, une seule demande d’autorisation transmise au plus haut niveau, c’est à dire aux affaires religieuses, suffisait. Cette année, les évêques ont été informés que leur demande devait être adressée aux autorités locales (municipales et provinciales) selon la procédure normale en vigueur. La requête suivra donc la voie hiérarchique jusqu’à l’instance ultime du premier ministre. L’actuelle disposition est plus contraignante que celle qui a été prévue par le décret 69/HDBT, réglementant les activités religieuses. L’article 24 prévoit seulement que, “pour envoyer des représentants participer à des activités religieuses dans des pays étrangers, les organisations religieuses devront demander la permission et obtenir l’autorisation du conseil des ministres

On s’attendait à l’adoption de nouveaux statuts de la Conférence préparés depuis longtemps aussi bien en réunion du Bureau permanent qu’en réunion plénière. Les anciens statuts rédigés et votés par la Conférence, lors de sa première réunion à Hanoi en 1980, sont devenus aujourd’hui inadaptés. Le nouveau projet de statuts ne cherche plus à établir une égalité factice entre les trois régions du Vietnam mais répond aux besoins réels des diverses parties de l’Eglise du Vietnam. Il prévoit en particulier la création d’un certain nombre de commissions dont les Conférences nationales sont généralement pourvues mais qui n’existent pas encore au Vietnam, comme la commission de la catéchèse, de “Justice et paix”, des affaires culturelles, de l’évangélisation. Cependant, il semble que les évêques aient jugé que le projet n’était pas encore satisfaisant puisque le rapport au bureau des affaires religieuses note que la conférence épiscopale a procédé à sa révision, sans mentionner son adoption définitive.

Comme ils le disent dans leur communiqué (7), les évêques ont aussi préparé un document commun destiné à préparer l’entrée de l’Eglise du Vietnam dans le deuxième millénaire. Dans l’esprit des auteurs, ce texte est destiné à avoir une large diffusion.