Eglises d'Asie

Le gouvernement est prié d’accorder une compensation aux travailleurs étrangers victimes d’accidents du travail

Publié le 18/03/2010




L’association « Protection pour les travailleurs étrangers » vient de demander au gouvernement d’accorder une indemnisation aux travailleurs étrangers retournant dans leur pays avec une blessure contractée dans un accident de travail. Un communiqué publié le 5 octobre 1995 par l’Association fait valoir que, parmi les 3 000 travailleurs étrangers en situation irrégulière, expulsés hors du pays chaque année, nombreux sont ceux qui ont été victimes d’un accident de travail sans qu’aucune indemnisation ne leur ait été accordée. Il affirme de plus que sur les 12 000 travailleurs émigrés blessés pendant leur travail durant les années 1992-1994, seuls 216, à savoir moins de 2 %, ont reçu du gouvernement l’indemnisation prévue par la loi.

Pour remédier à ces abus, l’association humanitaire demande que, dans les usines, l’inspection du travail soit renforcée et qu’il soit procédé à une enquête minutieuse dans les cas d’accidents de travail impliquant des victimes étrangères. Le gouvernement devrait inviter son administration à accepter les rapports émanant de travailleurs étrangers victimes d’accidents de travail.

D’un point de vue plus général, l’Association considère que le gouvernement n’a pas encore adopté les dispositions nécessaires qui permettraient le respect des droits des travailleurs étrangers. Elle demande au ministre du Travail de faire pression sur les entreprises coréennes pour qu’elle paye les salaires en retard aux ouvriers étrangers qui retournent dans leur pays. Avant le départ de chacun, le service d’immigration devrait vérifier qu’il a bien reçu la totalité de sa paie ainsi que les indemnisations qui lui étaient dues. « Il est temps, conclut le communiqué, que notre pays mette en oeuvre une politique du travail en rapport avec sa puissance économique

A la fin du mois d’août, 101 126 étrangers étaient officiellement enregistrés en Corée du Sud. Parmi eux, il y avait 36 935 « ouvriers stagiaires » amenés en Corée pour servir de manoeuvres et pallier la carence de la main d’oeuvre locale. Il y avait aussi à la même époque 67 427 étrangers en situation irrégulière: 28 881 Chinois, 9 372 Philippins, 5 629 Bangladais, 2 558 Pakistanais, 2 353 Népalais, 1 740 Thaïlandais, 1 718 Birmans, 1 181 Vietnamiens, 953 Srilankais et 791 Iraniens.

Pour la première moitié de l’année 1995, le nombre d’actes criminels commis par des étrangers a augmenté par rapport à la même période de l’année précédente. Il a atteint le chiffre de 1 144. Plus de la moitié (625) avaient pour auteurs des Américains. Ensuite venaient les Taïwanais, puis les Chinois, les Japonais, les Philippins, les Pakistanais et enfin des citoyens de Hongkong.