Eglises d'Asie – Timor Oriental
Le gouvernement indonésien organise un forum interreligieux à Dili
Publié le 18/03/2010
Depuis quelques mois, les catholiques, largement majoritaires, et les musulmans, pour la plupart récemment immigrés, ont bien des griefs les uns à l’encontre des autres. Les catholiques se plaignent d’une série d’actes de profanation commis par des musulmans, de destructions de statues etc. Ils disent aussi que les musulmans construisent trop de mosquées et de lieux de prière sans avoir les permis de construire nécessaires. De leur côté, les musulmans se plaignent d’être empêchés de faire leurs appels quotidiens à la prière par haut-parleur, de subir un certain nombre de restrictions pour leurs célébrations publiques et d’être souvent harcelés par les Timorais catholiques.
Des observateurs estiment cependant que les conflits qui déchirent le territoire ne sont pas fondés sur la religion et s’enracinent dans des réalités plus économiques et politiques. Salvador Ximenes Soares, député au parlement de Dili et directeur du quotidien Suara Timor Timur, estime par exemple: “Le problème de Timor Oriental n’est pas un problème religieux. C’est un problème politique qui est lié au chômage, à des jalousies sociales aiguës, et à l’érosion de l’identité du peupleSoares et d’autres disent que les émeutes de septembre et octobre 1995 n’étaient pas dirigées contre une autre religion, mais étaient plutôt une explosion de colère accumulée contre ceux qui viennent de l’extérieur.