Eglises d'Asie – Taiwan
L’Eglise presbytérienne s’engage publiquement pour l’indépendance de l’île
Publié le 18/03/2010
Certaines d’entre elles prônent l’égalité des droits pour toutes les minorités ethniques, mais la plupart sont en rapport avec l’indépendance du pays dont le document soutient la légitimité avec éclat. En effet, le communiqué réclame pour Taiwan l’indépendance politique par rapport à la Chine continentale. L’île doit devenir un membre régulier des organisations internationales et être reconnue comme souveraine par toutes les nations, y compris par la République populaire de Chine. Des liens diplomatiques avec les autres pays devront être renoués de telle sorte que Taiwan devienne un Etat neutre et souverain.
Ces revendications ont fait l’objet d’un certain nombre de déclarations au cours de la réunion. Un étudiant en théologie Tseng-Li a exprimé son espoir de voir l’idée de souveraineté nationale faire un bond en avant. Le révérend Chang Ming You, appartenant à l’ethnie des « Ami » a souligné l’effort qui devra être accompli par l’Eglise presbytérienne dans le domaine de l’éducation pour lancer un mouvement en faveur de l’indépendance chez les peuples indigènes. « Certaines populations de nos montagnes croient davantage aux principes du Kuomintang qu’à la voix de l’Eglisea-t-il fait remarquer.
D’ores et déjà, on considère que ce communiqué constitue le quatrième grand texte de l’Eglise presbytérienne à Taiwan sur la politique du pays. Le premier avait paru en 1971 et était intitulé « Communiqué sur le destin de notre nation ». Un autre document publié en 1975 s’était appelé « Notre appelEnfin en 1977 avait paru une « Déclaration sur les droits de l’homme ». L’Eglise presbytérienne qui est la plus ancienne dénomination protestante présente sur l’île a toujours joué un rôle politique très actif. Bien que le président Lee Teng-hui, chef du Kuomintang, soit lui-même presbytérien, la plupart des membres de cette Eglise soutiennent le Parti d’opposition, le Parti démocrate progressiste, et militent en faveur de l’indépendance, s’opposant ainsi aussi bien au Kuomintang qui détient le pouvoir à Taiwan qu’au Parti communiste de la Chine continentale, tous les deux partisans d’une Chine unique.