Eglises d'Asie

Les autorités s’inquiètent des conversions parmi les hindous

Publié le 18/03/2010




S’adressant au chapitre national de la fédération mondiale de l’hindouisme le 6 décembre 1995, le premier ministre népalais et plusieurs de ses collègues du gouvernement se sont publiquement inquiétés du nombre d’hindous se convertissant à d’autres religions.

Le christianisme n’était pas nommément cité dans les discours, mais, selon les observateurs locaux, c’est bien de lui qu’il s’agissait dans les discours officiels. Le premier ministre, Sher Bahadur Deuba, a appelé à une prise de conscience générale afin de préserver l’hindouisme dans le pays. Tout en réaffirmant les principes de la liberté religieuse, il a promis de prendre des mesures fermes contre quiconque utiliserait des méthodes d’intimidation pour obtenir des conversions.

Les mots les plus durs ont été ceux du ministre de l’aménagement du territoire, Buddhiman Tamang. Ce dernier a promis que le gouvernement s’opposerait aux activités de ceux qui profitent de la pauvreté dans les régions reculées du pays pour attirer des conversions. Son opposition au christianisme n’est pas nouvelle et, dans le passé, il a déjà déclaré vouloir « se débarrasser du christianisme

Au cours de l’année 1995, comme chaque année, les religieux catholiques ont été interrogés par les autorités sur les questions de conversion. Seuls quelques adultes hindous se convertissent chaque année au catholicisme. La situation est cependant différente dans d’autres groupes chrétiens dont certains revendiquent des centaines de conversions et n’ont pas hésité cette fois encore à célébrer Noël de manière triomphaliste.

Bien que la liberté religieuse soit officiellement reconnue au Népal, l’hindouisme, auquel appartient la très grande majorité de la population, reste religion officielle.