Eglises d'Asie – Vietnam
Sévères conditions de détention pour les religieux bouddhistes récemment condamnés
Publié le 18/03/2010
L’état de santé de deux autres bouddhistes, le vénérable Thich Khong Tanh et M. Nhât Thuong, inspire aussi beaucoup d’inquiétude. Condamnés une première fois, dans le même procès que le vénérable Thich Quang Dô, ils avaient comparu de nouveau, en appel, le 28 octobre 1995, devant le tribunal populaire de Saigon qui leur avait infligé la même peine après un procès à huis clos. Internés dans la prison de Chi Hoa à Saigon, ils ont été soumis, au mois de novembre, à l’isolement et au cachot. Les membres de leurs familles et leurs connaissances n’ont pas le droit de leur rendre visite ni de leur apporter ou de leur envoyer des colis de nourriture ou de médicaments. Selon le personnel de la prison, ils seraient actuellement l’objet d’un régime disciplinaire et ne recouvreraient le droit aux visites qu’au mois de mars 1996.
Un même procès avait réuni sur le banc des accusés à Hô Chi Minh Ville, le 15 août 1995, le vénérable Thich Quang Dô, les deux bouddhistes aujourd’hui au cachot à Chi Hoa et trois autres religieux et laïcs bouddhistes, tous accusés d’avoir organisé un convoi d’aide illégal aux victimes des inondations du Mékong (16). Cependant le principal grief formulé contre le vénérable Thich Quang Dô dans le réquisitoire du procureur portait sur la rédaction d’un épais mémoire de 44 pages dactylographiées, intitulé « Remarques sur les erreurs néfastes commises par le Parti communiste à l’égard du peuple et du bouddhisme vietnamiensdestiné au secrétaire général du Parti communiste vietnamien (17).