Eglises d'Asie

Des bouddhistes accusent le président Kim Young Sam de partialité en matière religieuse

Publié le 18/03/2010




Six organisations bouddhistes coréennes ont critiqué le président Kim Young Sam pour avoir manifesté ses préférences religieuses en participant à un office protestant au cours de sa visite du ministère de la Défense, le 21 janvier 1996.

La visite, qui avait pour but de renforcer le moral des soldats, avait lieu un dimanche. Le président Kim qui appartient à l’Eglise presbytérienne a participé à l’office de l’église centrale militaire située à l’intérieur même du ministère de la Défense. Trois jours plus tard, les six organisations bouddhistes ont publié un communiqué faisant grief au président, qui est aussi commandant suprême des armées, de n’avoir rendu visite qu’à l’église protestante, négligeant le temple bouddhiste et l’église catholique du lieu (4).

Le communiqué précise que des soldats bouddhistes ont été obligés de modifier leur programme pour permettre à des soldats protestants d’aller à l’église ce jour-là. Du coup, ils n’ont pas pu eux-mêmes se rendre au temple. Tirant les conclusions de l’incident, les organisations bouddhistes estiment que le président Kim favorise une religion particulière auprès des soldats et que son gouvernement mène une politique religieuse inéquitable.

Le responsable de l’association des étudiants bouddhistes de Corée, M. Ha Jae-Gil, a déclaré de son côté que “Kim Young Sam étant président, son comportement devrait refléter sa fonction plutôt que son appartenance au christianismeL’évêque catholique aux armées, Mgr Augustin Cheong Myong-Jo, estime quant à lui que le comportement du président ne pose pas de problème. Bien que des soldats catholiques aient manifesté leur insatisfaction concernant la visite présidentielle, il n’en juge pas moins que “le président a le droit de participer à un office religieux de son choix en tant que croyant