Eglises d'Asie

Kerala : les vocations religieuses ont augmenté alors que le taux de croissance de la communauté chrétienne a baissé

Publié le 18/03/2010




Le nombre des catholiques augmente moins vite depuis dix ans au Kerala que dans le reste de l’Inde mais les vocations de prêtres, de religieux et de religieuses continuent d’y être très nombreuses.

D’après le recensement officiel de 1991, le nombre des chrétiens n’a augmenté que de 7,5% sur les dix années précédentes alors qu’il a augmenté de 16% pour l’ensemble de l’Inde. Pourtant, les cinq millions de catholiques du Kerala ont fourni 70% des prêtres, religieux et religieuses aujourd’hui au service des quinze millions de catholiques de l’Inde.

Le P. George Manalel, du séminaire pontifical d’Aluva, au Kerala, révèle que l’établissement a reçu 113 étudiants de première année en 1995. 600 jeunes gens sont en formation philosophique et théologique dans ce séminaire. A Kottayam, un autre séminaire, le P. George Manadan déclare que “le ralentissement de la croissance de l’Eglise n’a pas encore de répercussion sur le nombre des vocationsCe séminaire a ordonné 58 jeunes prêtres en 1995.

Le P. Matthew Vallippalam, qui a étudié la question des vocations sacerdotales entre 1969 et 1995, estime que celles-ci ont augmenté de 223% durant cette période pour l’ensemble de l’Inde. Dans le même temps, le nombre des religieuses est passé de 30 305 à 69 438. Les quatre congrégations religieuses féminines les plus importantes, avec chacune plus de 2 500 membres, sont basées au Kerala.

Contrairement à une idée reçue, notent les observateurs, au Kerala les vocations ne viennent pas des milieux les plus pauvres mais des classes moyennes paysannes de l’Etat. Chez les catholiques de rite latin, généralement plus pauvres que les chrétiens de rite syro-malabar qui forment 60% de la population catholique du Kerala, il y a proportionnellement moins de vocations sacerdotales et religieuses. Par contre, les vocations, de quelque origine qu’elles soient, ont tendance à se raréfier en milieu urbain, déclare le P. Joseph Etturuthil, de Verapoly.