Eglises d'Asie – Vietnam
L’étonnant développement des vocations religieuses féminines au Vietnam (13)
Publié le 18/03/2010
Les vocations ne manquent pas non plus dans les congrégations d’origine étrangère, quelles que soient leur originalité, leur étrangeté où leur nouveauté dans le pays. Qu’elles soient petites ou grandes, chacune d’entre elles recrutent de nouveaux membres sans difficulté. Pour certains ordres, le nombre de vocations vietnamiennes est plus important que celui de toutes les vocations des nombreux autres pays réunies. Il arrive même que la proportion des religieuses vietnamiennes à l’intérieur des grandes congrégations internationales occupe sans conteste le premier rang. Sur les 4 000 religieuses de Saint Paul de Chartres, 1 042 sont vietnamiennes. Près de la moitié des soeurs de la Providence sont vietnamiennes (460 sur 1000). On en trouve 17 chez les 133 soeurs de Saint Paul, 329 chez les 27 766 filles de la charité et 135 chez les 18 488 franciscaines missionnaires de Marie.
La vitalité des congrégations et leur implantation au sein de la société sont de plus en plus apparentes et reconnues de tous (14), chrétiens et non chrétiens. Pour ne parler que de l’immense diocèse de Hô Chi Minh-Ville, depuis 1975, les dizaines de congrégations féminines présentes ont offert leurs services à la plupart des secteurs de la société. De la fin des années 70 jusqu’au milieu des années 80, on a pu les voir dans les chantiers agricoles, les hôpitaux, les léproseries, les coopératives … Puis à partir des années 1990, elles ont fait leur apparition dans les écoles maternelles, les dispensaires, les oeuvres sociales, les écoles de l’affection. Il est à parier que d’autres secteurs sociaux les accueilleront bientôt.
C’est en prévision de ces futurs engagements que les congrégations féminines consacrent l’essentiel de leurs forces à la formation. La plupart des postulantes ne sont admises qu’après des études secondaires complètes. Grâce à des stages de pédagogie enfantine, des sessions d’études d’infirmière, des centaines de religieuses sont déjà prêtes à assumer une activité au sein de la société. Un certain nombre d’autres suivent aujourd’hui dans leur pays, en France et de plus en plus aux Philippines, des formations plus poussées dans les domaines culturel, religieux ou dans d’autres disciplines plus spécialisées. Comme l’a fait remarquer la soeur Consolata Hô Thi Chinh, supérieure des amantes de la croix de Cho Quan: “Lorsque nous regardons vers l’an 2000 et le troisième millénaire, nous avons l’impression de posséder, pour une part, l’équipement nécessaire à la femme des temps à venir”