Eglises d'Asie – Divers Horizons
Philippines: l’Eglise catholique contrôle le premier rapatriement pacifique de boat-people vietnamiens
Publié le 18/03/2010
Le 15 février dernier, sur l’insistance des évêques des Philippines, le président Ramos avait pris la décision de renoncer au rapatriement forcé des 2 500 pensionnaires du camp de Puerto Princesa dans l’île de Palawan et d’accorder à ceux qui le souhaitaient le permis de séjour aux Philippines. La décision avait été annoncée par le ministre des affaires étrangères, Domingo Siazon, peu après le départ d’un Airbus A230 d’Air Vietnam, transportant 84 réfugiés vietnamiens vers leur pays. La Conférence épiscopale avait, devant le gouvernement philippin, pris l’engagement de se charger du camp de réfugiés et de trouver une solution humaine au problème des réfugiés: décision sans doute un peu rapide et dont les évêques n’avaient peut-être pas mesuré toutes les conséquences.
Quelques jours plus tard seulement, la décision annoncée par le gouvernement le 15 février fut modifiée à la suite d’une rencontre où dialoguèrent ensemble le gouvernement philippin, les représentants du Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies, et les délégués de la Conférence épiscopale des Philippines. Le gouvernemen philippin annonçait le prochain rapatriement des pensionnaires du camp de Palawan. Les évêques ne renonçaient pas pour autant à leur opposition au rapatriement forcé. Davantage, le 27 février, la soeur Rosanne Mallillin, exprimait les vues de l’Eglise des Philippines sur le sujet et résumait ainsi la position actuelle de l’épiscopat: “Le rapatriement est toujours considéré par eux comme une solution possible, mais elle n’est pas la seuleDepuis lors, les évêques se sont efforcé de trouver une solution dans le respect de ce principe et des droits fondamentaux des réfugiés. On peut donc penser que le dernier mot n’est pas encore dit: après le récent rapatriement, la question des réfugiés pourrait connaître d’autres rebondissements.