Eglises d'Asie

Soixante moines bouddhistes, des militants des droits de l’homme et des partisans de l’indépendance du Tibet ont été arrêtés

Publié le 18/03/2010




Une manifestation organisée à Kathmandou le 18 mars 1996 par Amnesty International pour réclamer le respect des droits de l’homme en Chine s’est terminée par l’arrestation de plusieurs dizaines de personnes. Soixante moines bouddhistes et presque tous les membres de la section locale International se trouvent parmi les détenus. A la fin du mois de mars aucune de ces personnes n’avait encore été relâchée.

Le 20 mars, Uttam Pudasaini, déclarait aux journalistes : « Je suis le seul membre d’Amnesty International qui n’ait pas été arrêté, mais nos locaux sont sous surveillance policière constante depuis le jour de la manifestationIl a expliqué ensuite que la manifestation avait été organisée au vu et au su de tout le monde avec pour objectif la défense des droits de l’homme en général sans aucune arrière pensée politique. Ce n’est qu’une demi-heure après le début de la manifestation qu’une partie des manifestants a commencé a crier des slogans en faveur de l’indépendance du Tibet. Selon Uttam Pudasaini, la référence au Tibet n’était pas prévue par les organisateurs et les membres International ne devraient donc pas en être tenus pour responsables.

C’est en tout cas ce qui semble avoir motivé la brutale intervention de la police stigmatisée par les journaux locaux du lendemain. L’incident a amené le premier ministre népalais, Sher Bahadur Deuba, et d’autres personnalités politiques de premier rang à rappeler publiquement l’importance qu’ils accordaient à de bonnes relations avec la Chine : « Nous voulons réaffirmer notre position sur ce problème et nous ne laisserons pas des agitateurs utiliser le territoire népalais pour des protestations hostiles à nos voisins. En ce qui nous concerne, le Tibet fait partie de la Chinea déclaré le premier ministre à la télévision népalaise le 19 mars.

Depuis l’échec de la révolte tibétaine de 1959 contre les autorités chinoises, beaucoup de réfugiés tibétains sont installés au Népal. D’autres se trouvent aussi en Inde et au Bhoutan.