Eglises d'Asie

Le nombre des catholiques a augmenté dans la nouvelle assemblée nationale

Publié le 18/03/2010




61 catholiques ont été élus députés à l’assemblée nationale au cours des élections générales du 11 avril 1996 contre 53 dans l’assemblée précédente. Ils forment aujourd’hui 20,4% des 299 membres de la chambre. On peut noter que la majorité d’entre eux appartiennent aux partis d’opposition.

20 d’entre eux appartiennent au parti du président Kim Young Sam, 23 au principal parti d’opposition de M. Kim Dae Jung, 8 au parti conservateur et 6 au parti démocrate. Quatre autres ont été élus comme candidats indépendants. L’homme politique catholique le plus connu du pays, Kim Dae Jung, plusieurs fois candidat à la présidence, n’a pas été élu.

On note aussi la présence à l’assemblée nationale de 90 protestants et de 53 bouddhistes. On estime généralement que la population coréenne compte 25% de bouddhistes, 18% de chrétiens protestants et 7% de catholiques.

La campagne électorale a été marquée par les appels de diverses personnalités, religieuses en particulier, pour une vie politique “propre” au moment même où sont en cours les procès contre deux anciens présidents accusés de corruption et d’implication dans la répression militaire sanglante de Kwangju en 1980.

Les élections ont démontré aussi que les loyautés politiques continuent d’être fortement enracinées dans les identités régionales plutôt que dans des idées ou des propositions politiques. C’est ainsi que “les trois Kim” qui dominent la vie politique du pays ont chacun largemenent gagné dans leurs régions respectives : le parti de Kim Young Sam dans le Yongnam au sud-est du pays, celui de Kim Dae Jung dans le Honam, au sud-ouest, et celui de Kim Jong-pil dans la province centrale du Chungchong.

Seule la ville de Séoul rassemble des citoyens de toutes origines régionales. Elle a donné la victoire au parti du président Kim Young Sam. La presse a attribué cette victoire en grande partie au crédit dont jouissent deux catholiques, Lee Hoi-chang et Park Chan-jong, qui appartiennent au parti majoritaire du président depuis le mois de janvier 1996 et bénéficient d’une image d’hommes nouveaux et intègres. Ils pourraient devenir des candidats à la présidence de la république dans quelques mois.