Eglises d'Asie

Florès : les paroissiens de Lewoleba soupçonnent les voleurs d’un tabernacle d’être en réalité des profanateurs

Publié le 18/03/2010




Une tentative de vol du tabernacle dans l’église Notre-Dame de Beannaux à Lewoleba, dans l’île de Lembata (Florès oriental) a provoqué une grande émotion chez les fidèles de la paroisse qui attribuent aux cambrioleurs une volonté délibérée de profanation.

Un paroissien affirme avoir surpris les trois voleurs armés de couteaux alors qu’ils s’emparaient du tabernacle dans la matinée du 8 avril 1996. Les cambrioleurs l’ayant menacé de le tuer s’il s’approchait, le témoin est allé chercher de l’aide auprès des catholiques de la paroisse. A son retour à l’église, les voleurs avaient disparu ainsi que le tabernacle. Celui-ci a été retrouvé le 17 avril suivant, abandonné à quelque distance de l’église. Apparemment les agresseurs avaient essayé sans succès d’ouvrir la porte du tabernacle sans doute pour en retirer le ciboire et le calice en or.

Cependant, selon le curé de la paroisse, le P. Benedictus Atok, religieux du Verbe divin, les fidèles persistent à penser qu’il ne s’agissait pas là d’une tentative de vol mais bien d’une profanation du Saint Sacrement, comme cela s’est produit de nombreuses fois à Florès dans les années récentes. Leurs soupçons s’orientent même sur des musulmans ayant émigré à Florès.

Un incident similaire avait eu lieu au mois d’août 1995, dans le diocèse d’Atambua, sur l’île de Timor, dans la chapelle d’un séminaire. Un tabernacle contenant un ciboire avait été volé. L’un et l’autre avaient été retrouvés à des dates et des endroits différents. Au mois de juin 1995, un musulman originaire de l’est de Java avait été battu à mort à Larantuka, chef-lieu de district du Florès oriental, pour avoir émietté puis jeté au sol une hostie qu’il venait de recevoir pendant la messe. Une émeute avait suivi, au cours de laquelle les catholiques avaient mis le feu à des magasins et restaurants appartenant à des musulmans (8).