Le secrétaire général du bouddhisme unifié transféré dans un camp disciplinaire

Depuis déjà longtemps, le camp B 14 possède la sinistre réputation d’être le plus dur des camps d’internement du Vietnam. Il s’appelait autre fois, le camp Thanh Liêt, aussi nommé Khu xà Lim, (la région des cachots). Il dépendait directement du ministère de l’Intérieur et était réservé aux prisonniers politiques. Les cellules sans fenêtres, éclairées de quatre lampes accrochées aux murs, y sont si étroites qu’elles permettent à peine aux détenus de se tenir accroupis.

Tout récemment, le vénérable Thich Quang Dô ainsi que le dissident Hoang Minh Chinh ont reçu le prix des droits de l’homme de la Fondation Hellman et Harmett, prix réservé aux écrivains emprisonnés. La principale raison de l’incarcération du vénérable Thich Quang Do avait été la publication d’une plaquette intitulée “Remarques sur les erreurs néfastes commises par le communisme à l’endroit du peuple et du bouddhisme vietnamiens” (16), sévère critique de la politique religieuse du Parti communiste au Vietnam. Hoang Minh Chinh, ex-secrétaire-général de l’Union de la Jeunesse et directeur de l’Institut de philosophie marxiste-léniniste de Hanoi, avait demandé à plusieurs reprises la réhabilitation des victimes des purges des années 60 accusées de révisionnisme. Après avoir été incarcéré à diverses reprises dans le passé, il a été condamné le 8 novembre 1995 à un an de prison, peine maintenue en appel, le 18 décembre dernier.