Eglises d'Asie – Corée du sud
La plus importante Eglise évangélique de Corée rejoint le Conseil national des Eglises
Publié le 18/03/2010
Si cette décision qui deviendra effective au mois de septembre, lors de la réunion du Conseil national des Eglises, revêt une telle importance, c’est parce que le principal membre des Assemblées de Dieu en Corée est l’Eglise du plein évangile de Yoido. Elle est présidée par le révérend Cho Yong-gi qui pour beaucoup apparaît comme le représentant par excellence du mouvement charismatique et de sa rapide croissance au sein du protestantisme coréen. Beaucoup de membres du Conseil national des Eglises, surtout les plus fondamentalistes et les plus conservateurs ne sont pas loin de tenir pour hérétique cette Eglise qui compterait aujourd’hui 1 100 000 fidèles.
Les réticences manifestées par les membres des Assemblées de Dieu avant de s’affilier au Conseil national des Eglises ont été, elles aussi, réelles. Un des ses responsables a confié que le libéralisme théologique du Conseil national inquiète beaucoup de monde, ce qui explique les cinq ans de discussions qui ont précédé l’actuelle décision.
Au sein du Conseil national, on considère cette adhésion comme une étape importante pour le progrès du mouvement oecuménique dans le christianisme coréen. Selon un pasteur méthodiste, elle pourrait faire boule de neige et entraîner l’adhésion d’autres Eglises encore à l’écart, comme l’Eglise baptiste ou l’Eglise de la sanctification. On espère même qu’elle aura des répercussions dans le monde entier, à cause du très grand nombre de fidèles que l’Eglise du plein évangile comporte dans divers pays, en particulier en Amérique latine.
Le Conseil national des Eglises a été fondé en Corée en 1924, lors de l’occupation japonaise. Huit dénominations chrétiennes, en tenant compte du nouvel adhérent, constituent aujourd’hui ses membres. Le dernier congrès annuel du Conseil national au mois de février 1996 a mis un terme à un conflit qui aura duré deux ans et qui a opposé l’Eglise presbytérienne de Corée aux autres membres, cette dernière refusant de reconnaître l’élection de l’ancien président du Conseil national.