Eglises d'Asie – Divers Horizons
Mgr Nguyên Van Thuân, vice-président de “Justice et paix” parle des pays du littoral Pacifique devant de jeunes Vietnamiens de Californie
Publié le 18/03/2010
L’ancien archevêque coadjuteur de Hô Chi Minh-Ville, Mgr Nguyên Van Thuân, aujourd’hui vice-président du Conseil pontifical “Justice et Paix”, de passage à Irvine en Californie, s’est exprimé devant une assemblée de 3 000 jeunes Vietnamiens réfugiés, venus avec leurs familles l’écouter sur le thème de l’éducation catholique. Au cours de son exposé, le prélat a insisté sur l’importance de la région du littoral Pacifique, zone dont il est chargé dans le cadre de ses responsabilités romaines. C’est là que, d’après lui, se jouera dans le futur millénaire le développement du catholicisme qui avait commencé dans le bassin méditerranéen. Les problèmes qui touchent aujourd’hui les plus anciennes Eglises d’Europe et d’Amérique, dont un des plus symboliques est le déclin des vocations épargnent pour le moment les Eglises d’un grand nombre des pays de cette région. L’évêque a pris pour exemple le Vietnam où, l’an dernier, un sixième séminaire a été ouvert à Huê pour accueillir les très nombreux candidats au sacerdoce qui se présentent. Il a fait remarquer à ce propos qu’il existe aujourd’hui dans ce pays des possibilités plus grandes de pratiquer librement la religion. Il a cependant noté qu’une plus grande liberté serait nécessaire en un certain nombre de domaines. Les six millions de catholiques vietnamiens n’ont pas encore d’écoles, d’associations, de mouvement de jeunesse, pas plus que d’oeuvres du type du “Secours catholique”. Les nouveaux séminaires doivent s’accommoder des enquêtes du gouvernement concernant les admissions, les ordinations et le corps enseignant. Enfin, l’exposé de l’évêque a passé en revue, sous l’angle du développement de la foi catholique, un certain nombre d’autres pays d’Asie. Mgr François-Xavier Nguyên Van Thuân, âgé aujourd’hui de 68 ans, avait été nommé archevêque coadjuteur de Saigon en 1975, peu avant le changement de régime, nomination qui ne fut jamais accepté par les nouvelles autorités qui le placèrent en détention et résidence surveillée pendant 13 ans. Tenu en résidence surveillée à Hanoi pendant un temps, il fut ensuite invité à quitter son pays pour Rome. C’est en novembre 1994 que le Saint-Siège le nomma au Conseil Pontifical “Justice et Paix”