Eglises d'Asie – Timor Oriental
Plusieurs émeutes et manifestations ont secoué le territoire au cours du mois de juin
Publié le 18/03/2010
Le gouvernement indonésien a interdit aux membres de la Croix-Rouge internationale d’aller rendre visite aux personnes arrêtées à la suite des émeutes ainsi qu’aux blessés, a affirmé le porte-parole de l’organisation à Genève, au lendemain des incidents. La Croix-Rouge a officiellement exprimé son inquiétude auprès du gouvernement de Jakarta.
Selon des sources religieuses locales, ces émeutes ont été provoquées par la découverte de graffiti injurieux sur une statue de la Vierge Marie à Baucau. Le colonel Simbolon, porte-parole de l’armée, a démenti que les émeutes “aient un caractère religieux” et il a affirmé qu’aucune statue n’avait été profanée.
Le calme semblait revenu à Baucau, le mercredi 13 juin, mais un habitant de la ville déclarait que la vie n’était pas redevenue normale pour autant. Baucau a connu des émeutes similaires en septembre 1995 et en avril de cette année (13).
Quelques jours plus tard, le 24 juin, plusieurs centaines de jeunes chrétiens ont manifesté dans la ville d’Ernera, au sud de Dili, accusant les militaires indonésiens d’avoir jeté à terre une statue de la Vierge Marie alors qu’ils fouillaient une maison de la ville, à la recherche de rebelles. Des témoins qui ont assisté à la manifestation ont affirmé que les jeunes gens sont arrivés dans des camions devant le bureau du chef de district. Ils portaient des bannières sur lesquelles on pouvait lire : “Pourquoi insultez-vous notre religion catholique?” ou bien encore, “Nous demandons la punition immédiate des coupablesMais selon un habitant d’Ernera, “il n’y a pas eu de violence ; les jeunes sont venus rencontrer le chef de district et ont présenté leur demande
L’incident qui a provoqué la manifestation a eu lieu le jeudi 20 juin. Des voisins ont vu les soldats pénétrer dans une maison dont les membres avaient été convoqués au poste de police pour être interrogés sur leurs liens avec des rebelles. Les soldats auraient alors jeté dans la rue une statue de la Vierge Marie haute d’un mètre. L’armée a formellement nié les faits.