Eglises d'Asie

Un religieux bouddhiste est placé dans des conditions de détention moins pénibles

Publié le 18/03/2010




Le vénérable Thich Hai Tang interné au camp disciplinaire B14, près de Hanoi, depuis le mois d’août 1995 (19), vient d’être transféré dans une prison de Dông Ha, au Centre-Vietnam, à 66 km de Huê, pour y recevoir un traitement médical. Le relgieux souffre depuis longtemps d’un ulcère à l’estomac (20). Le vénérable Thich Hai Tang, de la pagode de la Dame céleste à Huê, avait été arrêté le 24 mai 1993, à la suite d’une manifestation qui avait jeté dans les rues de la ville une foule considérable, selon les sources bouddhistes corroborées ensuite par un reportage télévisé parvenu en Occident (21). Condamné à quatre ans de prison avec trois autres religieux de la même pagode ainsi que cinq laïcs, lors d’un procès à huis clos, il avait été envoyé purger sa peine au Camp de Ba Sao dans la province de Nam Ha. Il fut ensuite placé au camp disciplinaire B14 où il fut enfermé dans un cachot et soumis à des interrogatoires éprouvants. La police voulait obtenir de lui des aveux sur des points précis. On voulait en effet qu’il reconnaisse avoir rédigé le testament du patriarche Thich Don Hâu, divulgué après la mort de celui-ci et désignant le vénérable Thich Huyên Quang comme son successeur (22). On exigeait également de lui qu’il affirme être le véritable auteur de diverses lettres ouvertes signées de Thich Huyên Quang et accusant le gouvernement de persécuter le bouddhisme unifié (23). On peut penser que l’adoucissement de la peine du religieux est dû pour une part à la pression des organismes internationaux et pour une part, aux efforts persévérants de sa famille au Vietnam pour obtenir du gouvernement qu’il puisse être soigné.