Eglises d'Asie

Les directeurs des six grands séminaires dressent un premier bilan de la formation des prêtres

Publié le 18/03/2010




Six maisons de formation sacerdotale sont aujourd’hui en activité au Vietnam. Après l’ouverture des grands séminaires de Hanoi et de Hô Chi Minh-Ville en 1987, de Can Tho et de Vinh en 1988, de Nha Trang en 1992, le grand séminaire de Huê fut le dernier à fonctionner à nouveau, il y a deux ans, au mois de novembre 1994, après 19 ans d’interruption. C’est pourtant cet établissement qui a été choisi pour accueillir les 19 directeurs représentant les autres maisons de formation du Vietnam, venus pour participer à la réunion annuelle des responsables de grand-séminaire qui, cette année, avait pris pour thème “la formation des grands séminaristes à la pastorale” (13). Après avoir réservé les premières séances aux exposés et échanges concernant les activités actuelles des divers séminaires, les participants ont consacré une grande partie de leurs débats au sujet principal, sous la présidence de Mgr Nguyên Nhu Thê, administrateur apostolique du diocèse de Huê. La réunion s’est déroulée du 9 au 13 juillet 1996.

Les premiers exposés des représentants des divers séminaires ont fait apparaître un certain nombre de résultats satisfaisants. Ainsi, à l’heure actuelle, pour l’ensemble du Vietnam, près de 700 grands séminaristes sont en formation d’une façon officielle. Déjà, un nombre considérable de prêtres sont sortis des établissements qui ont ouvert leurs portes les premiers. Cependant quelques difficultés subsistent qui ont été soulignées au cours des premiers débats. Elles concernent d’abord le recrutement que les directeurs voudraient à la fois plus nombreux et plus fréquent. Aujourd’hui, il reste limité et n’a lieu encore que tous les deux ans. Il est particulièrement insuffisant pour les séminaires de Hanoi et de Hô Chi Minh-Ville. Le grand séminaire de Hanoi qui recrutait une nouvelle classe cette année n’a eu le droit d’accueillir que cinquante étudiants, ce qui est peu au regard des huit diocèses dont il a la charge. Dans une interview donnée à la revue “Công Giao Và Dân Tôc“, Mgr Nguyên Nhu Thê a insisté sur ce point et demandé que le recrutement des séminaires ait lieu tous les ans en fonction des besoins des diocèses qui sont différents.

Par ailleurs les directeurs de séminaire sont tombés d’accord sur la nécessité d’unifier le programme d’études et d’améliorer la qualité du corps enseignant. On a fait cependant remarquer que cette amélioration ne saurait tarder et ne manquera pas de se produire lors du retour des prêtres en formation en France et à Rome.

Avant de se séparer, les participants ont envoyé un rapport détaillé à la Conférence épiscopale du Vietnam ainsi qu’une série de propositions. Ainsi, les directeurs qui sont d’accord pour inclure une année de pastorale dans la formation des séminaristes demandent que le choix du moment de sa réalisation soit laissé à la décision de l’évêque du lieu. Par ailleurs, l’assemblée des directeurs a formulé à nouveau des propositions déjà souvent exprimées par diverses instances de l’Eglise du Vietnam. Elle a demandé l’ouverture de deux nouveaux grands séminaires, l’un à Thai Binh, l’autre à Xuân Lôc. Les directeurs ont aussi souhaité que la Conférence épiscopale intervienne auprès des autorités pour faciliter l’importation de livres et de revues nécessaires au recyclage du corps enseignant et à la formation des étudiants.