Eglises d'Asie

L’évolution démographique inquiète le gouvernement

Publié le 18/03/2010




Le ministère japonais de la Santé signale dans son rapport annuel sur l’état de la population que le nombre des naissances continue de diminuer d’année en année et qu’en 1995 il a atteint le plus bas niveau enregistré au Japon depuis que les statistiques existent (1899), abaissant ainsi le taux de fécondité à 1,3%. En comparaison, celui de la France est de 1,8%.

Parallèlement, le nombre des décès est en progression d’année en année, ce qui fait encore baisser le taux d’accroissement naturel de la population. Celui-ci est de 0,3% au Japon, alors qu’il est en moyenne de 17% dans le reste du monde. Chez les hommes, le cancer du poumon a détrôné le cancer de l’estomac comme première cause de mortalité.

Le ministère de la Santé constate que la baisse de la natalité correspond au mariage de plus en plus tardif des jeunes. En 1965, la moyenne d’âge des femmes à leur premier accouchement était de 25 ans et 7 mois. Dix ans plus tard, elle est de 27 ans et 6 mois. « Tant que l’âge du mariage et du premier accouchement continuera d’être aussi tardif, le tendance ne saurait s’inverserpeut-on lire dans le rapport.

Les prévisions du ministère de la Santé et des Affaires sociales inquiètent les milieux gouvernementaux : la base de l’urne qui représente la pyramide des âges va se rétrécissant. Les jeunes générations pourront-elles assumer dans l’avenir le poids des inactifs?

Si le nombre des mariages est en légère progression, celui des divorces atteint par contre un niveau catastrophique. Un divorce est prononcé au Japon toutes les 2 minutes et 18 secondes. Jusque ces dernières années, le divorce survenait dans les cinq ans après le mariage. Maintenant, les divorces après vingt-cinq ou trente ans de vie commune sont de plus en plus fréquents. Ils ont augmenté de 4,1% depuis 1988.