Eglises d'Asie

Mindanao : le gouvernement a déjoué un complot visant à assassiner plusieurs hommes politiques chrétiens opposés à la signature de l’accord de paix

Publié le 18/03/2010




Les forces de sécurité philippines ont découvert un complot d’extrémistes musulmans pour assassiner des opposants chrétiens du pacte de paix que le gouvernement se prépare à signer avec le principal parti musulman de Mindanao, le Front moro de libération nationale.

Un rapport confidentiel, dont la presse a eu connaissance à Manille, fait état d’un ordre donné par Abdurajak Abubakar Janjalani, l’un des chefs du groupe musulman dissident Abu Sayyaf, du nom de son principal dirigeant. Selon ce rapport, le leader extrémiste demande à ses combattants “d’assassiner plusieurs hommes politiques et des fonctionnaires” de la ville de Zamboanga, opposés au plan de paix de Ramos.

Commentant l’information, Jose Almonte, conseiller du président Ramos pour les affaires de sécurité, a déclaré qu’il fallait “s’attendre à de telles menaces et même les anticiper si possibleLe groupe Abu Sayyaf s’est rendu coupable au cours des dernières années de nombreux assassinats, d’attentats contre des lieux de culte chrétiens et d’enlèvements. Il ne fait pas partie du Front moro de libération nationale et ne participe pas aux négociations de paix.

Un autre groupe musulman dissident, le Mouvement islamique de libération moro, très actif dans la région centrale de Mindanao, a pris des contacts avec le gouvernement. Pour le moment, ces conversations sont destinées à “établir la confiance entre le gouvernement et le groupe musulmanselon le général Alexandre Aguirre, représentant du président Ramos. Le général Aguirre ne désespère pas d’amener ce groupe à la table de négociations dans les semaines qui viennent.

Pendant ce temps, les négociations entre le Front moro de libération nationale et le gouvernement arrivent à leur terme. La dernière réunion doit commencer le 28 août à Jakarta. L’accord devrait être signé à la fin du même mois ou au début de septembre.