Eglises d'Asie – Japon
Okinawa : en dépit de l’opposition populaire, l’île reste une pièce maîtresse de la stratégie militaire americano-japonaise.
Publié le 18/03/2010
Du côte américain, on rappelle que le traité de 1960 devait assumer la propre sécurité du Japon. On rappelle aussi que la Corée du Nord, malgré quelques ouvertures, reste une menace. Pour preuve, la découverte récente d’un sous-marin de poche débarquant des espions sur les côtes de la Corée du Sud. Les américains n’en restent pas moins favorables à un allégement des installations militaires et font des propositions concrètes. Entre autres la construction d’une ou deux bases flottantes « off-shore » pour la marine.
Le secrétaire américain à la Défense aurait même révélé une forte participation du Japon -10 milliards de dollars- à la production de chasseurs F-2. Dans l’intervalle, du côté japonais, puisque le gouverneur d’Okinawa, Mr. Ota, rassuré par les propos du premier ministre, acceptait de prendre les mesure nécessaires pour le renouvellement des baux signés avec l’armée américaine, le gouvernement annonçait l’abandon de toute poursuite judiciaire contre Mr. Ota. Ce qui met fin à une année de tension entre les deux parties.
Au cours de voyage de conciliation qu’il vient d’entreprendre à Okinawa, le premier ministre, Mr. Hashimoto, a pu révéler qu’en avril dernier, à l’occasion de la visite officielle au Japon du président Cliton, un accord avait été signé, prévoyant la rétrocession au Japon, dans les sept ans à venir, de onze installations militaires, y comprise Futenma, de 20 % des terrains occupés par l’armée américaine et de la délocalisation de plusieurs bases. Avec en contre partie l’acceptation par le Japon de la présence de 43 000 militaires américains sur l’ensemble de son territoire.
Pour mémoire, rappelons qu’Okinawa est le département le plus pauvre du Japon, que le nombre des chômeurs y est le plus élevé (6 %),et les recettes fiscales les plus basses.