Eglises d'Asie – Divers Horizons
Bangkok : pour la première fois en Asie, un colloque débat de la torture
Publié le 18/03/2010
Les participants qui, pour la plupart, appartiennent à des organisations de volontaires basées en divers pays d’Asie, mais aussi en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Danemark, se sont montrés soucieux d’approfondir leur rôle de médecins ou de professionnels de la santé lors du traitement médical et psychologique des victimes de la torture. Mme June Lopez, médecin responsable d’un programme d’études sur les traumatismes psycho-sociaux à l’université des Philippines, a mis en relief l’actualité des sujets traités durant le colloque : « Bien que la sensibilisation à la torture ne cesse de se développer, a-t-elle déclaré, le problème, lui-même, reste toujours brûlant… Même lorsque des changements démocratiques interviennent dans d’anciennes dictatures, le risque et surtout les effets de la torture sont loin de disparaître pour cela ». Les anciennes pratiques perdurent malgré la chute des tyrans et la communauté internationale ne doit pas faire preuve de faiblesse ou de complaisance à leur égard. Le docteur Lopez a aussi fait remarquer qu’aujourd’hui, la torture n’était pas seulement employée pour arracher des informations aux suspects ; utilisée par des fonctionnaires de l’Etat, elle constitue aussi un moyen de terroriser, d’intimider ou encore de briser le moral d’un individu ou d’une communauté.
Les interventions au colloque se sont appuyées sur diverses expériences réalisées en ce domaine à travers le monde entier et ont porté sur des sujets comme l’accompagnement moral des détenus, les lois humanitaires, le dépistage des cas de torture et l’impact psychologique de celle-ci. Des sujets annexes ont aussi été traités, comme les abus sexuels commis à l’encontre de femmes ou d’enfants.