Eglises d'Asie

Le clergé de Séoul souhaite la division des paroisses de plus de 3 000 fidèles

Publié le 18/03/2010




Les fidèles sont très nombreux dans chacune des 177 paroisses de l’archidiocèse de Séoul où résident environ 1 100 000 catholiques (7). En moyenne, chacune d’entre elles est chargée d’assurer la vie religieuse de plus de 6 000 catholiques. Cette hypertrophie des paroisses de la capitale coréenne entraîne un certain nombre de problèmes parmi lesquels le plus voyant est le surcroît de travail des responsables paroissiaux. Pour analyser cette situation et essayer d’y remédier, l’Institut coréen de la vie catholique a effectué une enquête auprès de 450 prêtres, responsables à titres divers des paroisses de la ville, et des fidèles de six paroisses sélectionnées, qui ont été interrogés au sortir de la messe dominicale. Quelque 2 000 réponses significatives ont été retenues.

Les résultats de l’enquête ont été publiés et font ressortir la préférence très nette des pasteurs comme des fidèles pour des communautés paroissiales de taille plus réduite. Une majorité de prêtres (57 %) pense que le nombre idéal de fidèles dans une paroisse se situe entre 1 000 et 3 000. Ils sont seulement 22,9 % à penser qu’il est possible de laisser se développer des communautés de plus de 3 000 âmes. La très grande majorité des prêtres chargés de paroisse estiment que le plus grand problème pour eux est le nombre considérable d’activités et de cérémonies quotidiennes auxquelles ils sont astreints du fait de l’esprit de foi et de la ferveur indéniables de leurs paroissiens. Ces derniers ont fait état d’autres inconvénients dûs au nombre trop élevé de fidèles dans les paroisses. 29 % d’entre eux pensent qu’il est responsable d’un affaiblissement de la foi de la communauté. 28 % considèrent qu’il a provoqué un refroidissement certain des relations amicales entre les membres de la communauté paroissiale.

Tout le monde déplorant le surnombre de fidèles accueillis dans les paroisses actuelles de la capitale, il serait normal que la division de celles-ci soit souhaitée par une majorité. Or, l’enquête montre que le clergé et les fidèles s’opposent d’une façon étonnante à ce sujet. Ils sont 62,5 % au sein du clergé pour demander la division tandis que 59,7 % des fidèles interrogés ne l’estiment pas nécessaire. Il est par suite compréhensible que seuls les curés aient répondu aux questions concernant les différents obstacles qui retardent la création de nouvelles paroisses. Ils citent en premier la nécessité d’acquérir de nouveaux terrains pour y construire des églises. Le coût actuel des constructions apparaît à beaucoup comme une difficulté majeure. La somme nécessaire à l’achat d’un terrain et à la construction d’une église se monte aujourd’hui à environ 3 millions de dollars.