Eglises d'Asie

L’assemblée générale de la Conférence épiscopale a mis à son ordre du jour les problèmes posés par les manifestations anti-chrétiennes de plus en plus nombreuses

Publié le 18/03/2010




S’exprimant à l’occasion de l’ouverture de l’assemblée générale annuelle de la conférence épiscopale indonésienne qui s’est tenue du 4 au 14 novembre, le cardinal Darmaatmadja, archevêque de Jakarta, a déclaré que les évêques parleraient des manifestations anti-chrétiennes et des destructions d’églises qui se font de plus en plus nombreuses dans le pays. Ils aborderaient aussi les questions posées de manière plus générale par ce qu’il appelle le développement d’une culture de la violence dans le pays et qui touche le domaine de la politique comme celui des relations interreligieuses.

Citant les violences qui ont récemment affecté une trentaine d’églises à Bekasi, Java-ouest, à Surabaya et Situbondo, Java-est, et provoqué la mort de cinq personnes (5), le cardinal a supplié les catholiques de ne pas songer à se venger : “Nous avons besoin de développer des attitudes fondées sur l’Evangile. Nous devons, bien entendu, prendre des précautions si des églises sont menacées dans diverses régions, mais nous ne pouvons pas agir de manière à perpétuer la violence

Il a aussi demandé aux catholiques de ne pas “geler” les relations avec leurs voisins musulmans pour répondre aux violences anti-chrétiennes et il a remarqué que “la violence engendrée par le fanatisme religieux n’est pas le monopole des musulmans fanatiquesIl a regretté que “nos frères catholiques de Florès et de Timor aient provoqué des émeutes en réponse à des actes blasphématoires contre l’hostie consacrée ou la Vierge Marie” (6).

Parlant ensuite des violences politiques qui ont causé les émeutes populaires du 27 juillet dernier, des nombreuses confrontations entre étudiants ou du hooliganisme sur certains terrains de football, le cardinal s’est demandé “de quelle manière la foi religieuse guide la vie de chacunSelon lui, “les gens n’appliquent pas leur foi à leur vie quotidienne et les films violents souvent programmés sur les chaînes de télévision incitent à penser que la violence dans la vie est un phénomène normal