Eglises d'Asie

LE SEPTIEME VOYAGE DE LA DELEGATION DU SAINT-SIEGE AU VIETNAM

Publié le 18/03/2010




Du 14 au 18 octobre 1996, la délégation du Vatican a entrepris son septième voyage au Vietnam pour s’entretenir avec l’Etat vietnamien de questions concernant l’Eglise catholique vietnamienne, la plus préoccupante étant celle des nominations d’évêques. La première délégation à se rendre au Vietnam, le 1er juillet 1989, était dirigée par le cardinal Etchegaray, président de la commission pontificale “Justice et paix”.

Cette fois-ci, la délégation était placée sous la responsabilité de Mgr Claudio Maria Celli, qui était accompagné de deux autres personnalités, Mgr Celestino Migliore, de la secrétairerie d’Etat, et Mgr Nguyên Van Phuong, de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Alors qu’il était encore à la secrétairerie d’Etat, Mgr Celli avait accompli six voyages au Vietnam. Au mois de décembre dernier, il a été ordonné archevêque et nommé à la Commission du patrimoine qui a pour fonction d’administrer le personnel du Vatican, lui distribuer le salaire, lui fournir les moyens de travail et gérer les biens immobiliers. Malgré ses nouvelles fonctions, Mgr Celli garde la charge des dossiers des Eglises de Chine et du Vietnam, pour encore quelque temps. Mgr Migliore, qui était observateur permanent du Vatican auprès du Conseil européen, a été nommé à la secrétairerie d’Etat en décembre dernier, en remplacement de Mgr Celli. C’était la première fois qu’il se rendait au Vietnam. Désormais, c’est lui qui dirigera la délégation lors des prochaines négociations avec l’Etat vietnamien. Le lendemain du départ, le bureau de presse du Vatican s’était contenté de publier un bref communiqué: “La délégation du Saint-Siège rencontrera les autorités vietnamiennes pour discuter de questions concernant l’Eglise catholique au Vietnam. En outre, la délégation rencontrera les représentants de l’Eglise catholique au Vietnam”.

Après avoir quitté Rome dans la matinée du 13 octobre 1996, la délégation est arrivée à l’aérogare de Nôi Bai à Hanoi le 14 octobre 1996. Elle a été accueillie par Mgr Barthélémy Nguyên Son Lâm, secrétaire de la Conférence épiscopale, accompagné de son adjoint, le P. Nguyên Ngoc Oanh, ainsi que par Mgr Lê Dac Trong, évêque auxiliaire de Hanoi. Le gouvernement vietnamien avait délégué M. Nguyên Van Ngoc, adjoint au directeur des Affaires religieuses, M. Nguyên Thê Danh, membre de la section chargée des affaires européennes à l’intérieur du bureau des Affaires religieuses, ainsi qu’un fonctionnaire des Affaires étrangères.

Dès le 15 octobre, à la sollicitation du gouvernement et malgré sa première intention de rencontrer les évêques vietnamiens en priorité, la délégation participa à une séance de négociations avec les fonctionnaires des Affaires religieuses. Le lendemain, elle rencontra les évêques; puis le 17, elle s’entretint à nouveau avec la délégation des Affaires religieuses, placé actuellement sous la direction provisoire de M. Vu Gia Tham.

Selon les agences de presse internationales, rapportant une interview de Mgr Claudio Celli à Hanoi, le problème du nouvel archevêque de Hô Chi Minh-Ville n’aurait pas été réglé, mais les deux parties, le Saint-Siège comme les autorités vietnamiennes, se seraient montrées résolues à régler la question. Selon certaine sources, la délégation s’est appuyée sur une ancienne déclaration du premier ministre, selon laquelle “L’Etat vietnamien refusait définitivement la venue de Mgr Nghi dans le diocèse de Hô Chi Minh-Ville, mais était prêt à accepter la nomination dans ce diocèse de n’importe quel autre évêqueAu cours des entretiens, la délégation ayant proposé un évêque du sud pour le poste de Hô Chi Minh-Ville, le gouvernement vietnamien aurait demandé un temps de réflexion avant de répondre. La délégation aurait, par suite, fait savoir que si le gouvernement n’acceptait pas cette proposition, Mgr Nghi serait maintenu dans son titre actuel d’administrateur apostolique de Hô Chi Minh-Ville.

En outre, l’Etat aurait donné son accord pour la nomination de deux évêques coadjuteurs dans deux diocèses. En réalité, la délégation du Saint-Siège avait proposé quatre coadjuteurs pour quatre diocèses du Vietnam. Le gouvernement n’en a accepté que deux.

A l’occasion du 18ème anniversaire de l’élection de Jean-Paul II au souverain pontificat, les membres de la délégation avaient demandé de célébrer la messe en présence des fidèles vietnamiens, dans la cathédrale de Hanoi, le 16 octobre 1996. Cette autorisation leur a été refusée par l’Etat qui a donné comme prétexte que Vietnam n’entretenait pas encore de relations diplomatiques avec le Vatican. Il était donc impossible de célébrer une messe pour un chef d’Etat étranger sans relations diplomatiques avec le Vietnam. Ainsi, ce jour-là, les membres de la délégation se contentèrent de concélébrer la messe avec les dix évêques du nord, parmi lesquels le cardinal Pham Dinh Tung, Mgr Nguyên Son Lâm, secrétaire de la Conférence épiscopale, avec la participation des prêtres, de séminaristes et d’un groupe de fidèles. L’évêque de Phat Diêm, Mgr Bui Chu Tao, âgé de 87 ans n’avait pu se déplacer jusqu’à Hanoi. Mais il était représenté par l’évêque coadjuteur, Mgr Nguyên Van Yên. Au cours de l’homélie, Mgr Celli a insisté sur l’intention de la messe, à savoir le pape Jean Paul II, pasteur de l’Eglise universelle.

A l’occasion de la venue de la délégation, l’archevêché de Hanoi a offert un dîner auquel étaient invités les membres des bureaux des Affaires religieuses du gouvernement et de la ville. La délégation qui, au cours de son séjour dans la capitale, avait rencontré un secrétaire d’Etat aux

Affaires étrangères, Mr Nguyên Dinh Bin, a quitté Hanoi le 18 octobre 1996. Après une escale à Hongkong, elle était de retour à Rome, le 19 octobre.

Comparées à celles de l’année précédente, les négociations de cette année se sont déroulées dans un climat moins tendu. Cependant les difficultés n’ont pas manqué. Dans une dépêche publiée le 19 octobre, l’agence Reuter informait que le gouvernement vietnamien avait déclaré à la délégation qu’il n’avait pas besoin de l’aide des organisations internationales ou des pays étrangers, si celle-ci était assortie de conditions. Le Vietnam accueillait avec joie les investissements ou les soutiens étrangers à condition qu’ils soient sans conditions (Reuter 19.10.96).

INTERVIEW DE MGR CLAUDIO CELLI

Interview diffusée par Radio Vatican, émission en langue vietnamienne du 24 octobre 1996

Quelle est la signification du voyage de la délégation du Saint-Siège au Vietnam ?

Avant tout, je veux parler des aspects positifs de cette visite; car, en effet, les propositions que nous avons faites se situaient à l’intérieur du cadre plus général de cette visite. Nous avons rétabli le dialogue après un an et demi d’interruption. Il me semble que c’est le premier aspect positif de notre voyage à Hanoi. Cela signifie en effet que nous dialoguons à nouveau directement, dans le respect mutuel.

Cette visite a-t-elle ouvert certaines perspectives?

En premier lieu, le Saint-Siège a recommencé à parler avec le gouvernement vietnamien des grandes questions de l’Eglise au Vietnam. Cette année, compte tenu des caractéristiques de la situation actuelle, la délégation a affirmé à nouveau un certain nombre de points déjà exposés lors des rencontres précédentes. Ainsi, elle a déclaré que l’Eglise catholique désirait être une collaboratrice sincère dans l’oeuvre de développement social et économique du pays. C’est pourquoi, le Saint-Siège a informé le gouvernement vietnamien de son désir d’apporter une contribution positive dans le cadre que lui fixerait l’Etat et en fonction de la liberté qui nous serait donnée dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’agriculture. Nous avons, en effet, de nombreuses organisations spécialisées en de nombreux domaines, toutes prêtes à collaborer avec le gouvernement vietnamien dans des projets constructifs.

Le gouvernement vietnamien a répondu que cette collaboration était une bonne chose et qu’il était tout prêt à l’accepter à condition qu’elle ne soit pas accompagnée d’arrière-pensées. J’ai affirmé à nouveau aux autorités que le Saint-Siège avait beaucoup d’expérience dans la réalisation de ces projets, y compris au Vietnam. C’est pourquoi son offre de collaboration était sincère, concrète et positive. Par contre, ce qui est indéniable c’est que toutes les propositions de collaboration sont liées à la grande question de la liberté religieuse. Il est regrettable que, dans ce domaine, lors de notre dialogue avec les autorités vietnamiennes, nous avons remarqué que lorsqu’il était question de la liberté religieuse, le gouvernement vietnamien et le Saint-Siège n’était pas sur la même longueur d’ondes.

Le gouvernement vietnamien ne cesse d’affirmer que la liberté religieuse existe au Vietnam, que les églises y sont pleines de fidèles. Pourtant l’Eglise est soumise à de nombreuses limitations, comme, par exemple, le refus de laisser l’Eglise publier une revue de nouvelles religieuses, refus qui lui est opposé depuis 15 ans. Il semblerait que la conception de l’Etat vietnamien en matière de liberté de religion soit fort différente de celle du Saint-Siège et de la Communauté internationale. Qu’en pensez-vous?

Je pense que c’est là un des aspects les plus délicats de la situation de la communauté catholique du Vietnam. Il y a réellement une certaine liberté religieuse au Vietnam, comme le gouvernement a coutume de le dire. Les églises sont ouvertes et elles sont pleines. Je peux aussi ajouter qu’il y a six séminaires remplis d’étudiants. C’est pourquoi on ne peut pas dire que le Vietnam n’a pas de liberté de religion. Il y a une certaine liberté. L’Eglise peut réaliser un certain nombre de petites activités. Mais le problème est le suivant: lorsque les textes internationaux parlent de liberté de religion, ils donnent au contenu de cette liberté une extension beaucoup plus grande. Ces points qui vont à l’encontre des textes de la communauté internationale, nous les avons soulignés devant les autorités vietnamiennes. En réalité, le chemin à parcourir pour parvenir à la liberté religieuse totale est encore long. Vous savez bien à quel point les activités des évêques du Vietnam sont limitées. Dans leur diocèse, ceux-ci ne jouissent pas de la liberté de déplacement exigée par leurs fonctions. Vous savez aussi que les noviciats des congrégations religieuses masculines et féminines ne sont pas encore officiellement autorisés à ouvrir. Nous avons dû, une fois de plus, prier le gouvernement vietnamien de donner l’autorisation à un certain nombre de noviciats. Attendons pour voir ce que répondra le gouvernement vietnamien. Vous savez aussi que la Conférence épiscopale a demandé d’ouvrir deux séminaires supplémentaires car les séminaires actuels ne suffisent plus, même si le recrutement a lieu maintenant une fois tous les deux ans. C’est pourquoi, il est certain que le chemin à parcourir en ce domaine reste long.

Vous avez fait allusion à la revue d’actualités de la Conférence épiscopale. C’est juste. Jusqu’à présent, l’Eglise catholique vietnamienne n’a pas été autorisée à faire paraître une publication. Mais il reste beaucoup de domaines où l’Eglise n’a pas l’autorisation d’exercer ses fonctions, comme celui des activités humanitaires et caritatives. Ainsi l’Eglise catholique n’a pas encore eu l’autorisation de rétablir l’organisation caritative “Caritas”. Il y a encore beaucoup d’autres problèmes. Je souhaite qu’avec le temps, grâce à une confiance mutuelle accrue, le gouvernement vietnamien comprenne de mieux en mieux que la communauté catholique du Vietnam est engagée dans l’oeuvre commune de développement du pays et que la communauté catholique internationale veut collaborer au développement économique du pays. Le Saint-Siège a promis de collaborer avec les autorités vietnamiennes dans le domaine de la santé, de l’éducation et de la société dans l’intérêt commun du peuple vietnamien.

Répondant en français à la question portant sur les limitations auxquelles est soumise l’Eglise catholique au Vietnam et sur l’objectif du voyage de la délégation, Mgr Celli a ajouté: (1).

J’ai toujours dit – et le gouvernement vietnamien connaît ma pensée – que l’Eglise catholique vietnamienne était dans une cage. L’objectif du Saint-Siège est de faire en sorte que cette cage s’élargisse. Je pense que le chemin conduisant à l’entière liberté est encore long. Aujourd’hui, le Seigneur exige de nous – j’ai dit cela aux religieux et aux séminaristes – que nous soyons fidèles à notre mission de témoins de l’évangile dans la réalité quotidienne. Nous avons été appelés à être des témoins et à vivre l’évangile aujourd’hui, dans la fidélité au Seigneur et à l’Eglise dans un esprit d’amour et de partage avec nos frères vietnamiens.

Le nombre actuel de vocations au Vietnam n’est-il pas comme une réaction inversée aux limites dont souffre l’Eglise?

Cette année, j’ai déjà dit ailleurs que l’homme peut imposer des limites à l’Eglise, mais il ne peut faire obstacle à l’activité de l’Esprit Saint. Nous nous réjouissons de voir la croissance du nombre des vocations au Vietnam. Cependant vous savez très bien que c’est le gouvernement vietnamien qui fixe le nombre de séminaristes pour chaque diocèse. Ce sont les autorités qui décident quels candidats entreront ou n’entreront pas au séminaire. Vous savez aussi qu’à la fin de leurs études, les séminaristes doivent obtenir la permission de l’Etat pour être ordonnés prêtres. Après leur ordination, il leur faudra une autre permission pour pouvoir accomplir leur ministère pastoral. Dans le domaine de la vie religieuse masculine comme féminine, le gouvernement n’a toujours pas autorisé les congrégations à ouvrir des noviciats. Voilà donc de très graves limitations. D’un côté, il y a de très nombreuses vocations sacerdotales et religieuses au Vietnam, mais, de l’autre, le gouvernement impose des limites strictes chez les prêtres, alors que pour ce qui concerne les religieux, il ne permet pas encore l’ouverture des noviciats.

En ce qui concerne la hiérarchie, beaucoup de sièges épiscopaux sont vacants; de nombreux évêques sont d’un âge avancé. Que peut faire la délégation du Saint-Siège?

En ce domaine, notre voyage aura eu un aspect positif. Nous nous sommes efforcés de trouver une solution concrète et positive aux problèmes les plus urgents. Nous avons débattu en priorité – cela ne fut pas facile – de la question de l’administrateur apostolique du diocèse de Hô Chi Minh-Ville. Par la suite, l’Etat vietnamien a donné son accord à la nomination de deux évêques coadjuteurs (2). C’est un point positif même si ce n’est encore qu’un petit progrès. C’est une étape positive sur notre chemin qui n’est pas aisé.

La délégation pontificale a-t-elle pu rencontrer la communauté catholique vietnamienne? A-t-elle pu participer à une cérémonie liturgique avec des fidèles?

Nous avons célébré une messe solennelle avec la presque totalité des évêques vietnamiens, le 16 octobre 1996, à la chapelle du grand séminaire de Hanoi. C’était aussi un geste de respect, de fidélité et de prière à l’égard du souverain pontife, pour le 18ème anniversaire de son élection. L’Eglise catholique ressent avec force ce désir de communion et tient à exprimer sa fidélité et son amour au Souverain Pontife. Je me dois de dire que la messe célébrée à la chapelle du grand séminaire fut particulièrement solennelle et empreinte de gravité. Il y avait de nombreux prêtres, des séminaristes, quelques fidèles et comme je viens de le dire une dizaine d’évêques du nord. Nous avons regretté de ne pouvoir célébrer cette messe à la cathédrale de Hanoi. Cela nous a fait un peu de peine. Car si cette messe avait été célébrée à l’intérieur de la cathédrale, l’expression de la foi aurait été encore plus intense et plus émouvante. Malgré cela, rien n’a pu freiner la ferveur qui nous a animés dans cette matinée du 16 octobre 1996.

Peut-on dire que cette rencontre avec les fidèles vous a rempli d’espérance ?

Je puis dire que j’ai toujours eu une profonde espérance dans le peuple de Dieu au Vietnam. C’est la grande richesse du Vietnam. Je crois que c’est lui la source de notre espérance dans l’avenir. Le peuple de Dieu au Vietnam est fidèle; il est agissant, il est animé par une énergie très puissante. De ce côté là, je n’ai aucune inquiétude. Ma préoccupation est de savoir comment réunir dans l’avenir les conditions favorables à la croissance de l’Eglise du Vietnam. De par sa nature,le peuple vietnamien est un peuple ardent au travail, prompt à s’engager, fier et généreux.La communauté catholique est attachée aux valeurs traditionnelles de son peuple. Elle a un sens moral très profond, une foi ardente. Je regarde vers l’avenir de l’Eglise du Vietnam avec une très grande espérance. Je crois qu’il sera très riche, car la communauté catholique a semé et sème encore aujourd’hui dans la douleur. Quand viendra le temps de la moisson, la souffrance deviendra joie et bonheur.

Les agences de presse internationales ont suggéré que des relations diplomatiques entre le Vietnam et le

Saint-Siège pourraient être établies. Quand cela pourra-t-il se produire?

Comment le saurais-je? Nous considérons que l’objectif final de nos voyages, c’est la normalisation des relations entre le Saint-Siège et le Vietnam. Le chemin qui y aboutira n’est pas aisé. Il est encore long. Mais nous marchons dans la bonne direction.

Après ces sept voyages au Vietnam accomplis par vous, êtes-vous optimiste ou pessimiste au sujet de l’avenir du Vietnam?

Je veux dire d’abord que ce septième voyage au Vietnam est mon dernier voyage. Comme vous le savez, je suis allé à Hanoi pour saluer le gouvernement vietnamien et présenter Mgr Celestino Migliore, nouveau sous-secrétaire d’Etat auprès du Saint-Siège, mon successeur. Pour les années à venir, ce sera lui qui conduira la délégation du Saint-Siège lors des entretiens avec le gouvernement.

Pour répondre à votre question, je dois avouer que je suis un optimiste. Comment un chrétien pourrait-il être pessimiste! De plus, moi qui connais la fidélité , la force, la générosité des fidèles vietnamiens, comment pourrais-je éprouver du pessimisme? Je pense que l’optimisme est le seul sentiment que je puisse éprouver. Depuis longtemps, j’ai pris pour habitude de refuser de vivre dans l’illusion. Mais je vis d’espérance. Et je crois que notre mission aujourd’hui est d’apporter des témoignages et des signes de cette espérance. L’Eglise, le Saint-Siège nourrissent de grands espoirs au sujet de l’Eglise au Vietnam. Nous sommes tournés vers l’avenir avec une forte certitude que c’est le Seigneur qui est à l’oeuvre, que l’Esprit Saint vit au coeur des hommes. Les hommes peuvent bien paralyser ou limiter l’activité extérieure de l’Eglise, mais ils ne peuvent s’opposer à l’action de l’Esprit Saint. Telle est la raison pour laquelle nous vivons dans l’espérance, la même qui nous pousse à être optimiste.