Eglises d'Asie

La traduction du Nouveau Testament va bientôt être disponible dans plusieurs langues des minorités ethniques

Publié le 18/03/2010




Après une traduction en langue yami parue en novembre 1995, le Nouveau Testament va être publié en langue atayal au cours du mois de décembre 1996. C’est l’Alliance biblique universelle qui se charge de ces publications à Hongkong. « Une traduction en langue ami devrait voir le jour en 1997, mais celle qui se prépare en langue taroko devra encore attendre quelques annéesa déclaré Graham Odgen, responsable de l’Alliance biblique, le 7 novembre.

Il a ajouté que, pour le moment, il n’y avait pas de projet de traduction de l’Ancien Testament dans les langues minoritaires de Taiwan. Selon lui, l’Alliance biblique universelle ne répond qu’à des demandes des Eglises, et il n’y a pas de demande pour l’Ancien Testament.

Les Ami, au nombre de 120 000, sont l’ethnie minoritaire la plus importante de Taiwan. Ils vivent traditionnellement sur la plaine côtière du diocèse de Hualien-Taitung, à l’est de l’île. Les Taroko et les Atayal occupent la chaîne montagneuse centrale. Les Bounoun et les Pouyoma occupent le centre et le sud de la chaîne centrale.

Les Yami sont l’ethnie la moins nombreuse de Taiwan puisqu’ils ne sont que quatre mille, habitant pour la plupart la petite île de Lan Yu. Un millier d’entre eux sont presbytériens et huit-cents catholiques. Selon Hsieh Yeong-chyuan, dirigeant catholique yami, le Nouveau Testament en yami, qu’il a aidé à réviser, a été bien reçu par l’ensemble des chrétiens protestants et catholiques. Mais, ajoute-t-il, « il coûte cher pour les pêcheurs et les paysans du lieuSelon Graham Odgen, il coûterait encore plus cher s’il n’avait pas été largement subventionné par l’Eglise presbytérienne.

Le P. Ernst Gassner, de la société missionnaire de Bethléem, qui est responsable de la communauté catholique de l’île de Lan Yu et lui rend visite une fois par mois, estime qu’il faudra encore beaucoup de temps pour que cette traduction du Nouveau Testament ait un réel impact sur la population : « La plupart des paroissiens doivent d’abord apprendre l’alphabet pour pouvoir lire la romanisationDans le passé, les Yami ont utilisé les caractères japonais puis chinois pour lire l’Ecriture au cours de la messe.

Il faut noter que, depuis une vingtaine d’années, une très forte proportion des membres des minorités ethniques de Taiwan ont tendance à quitter leurs habitats traditionnels pour aller chercher du travail dans les grandes villes comme Taipei et Kaohsiung.