Eglises d'Asie

Le ministre de l’Intérieur autorise l’emploi d’étrangers dans les services municipaux

Publié le 18/03/2010




Dans une déclaration apparemment anodine du 1er novembre 1996, le ministre de l’Intérieur, Katsuhiko Shirakawa, fait fi des instructions officielles de 1953 interdisant l’emploi des étrangers dans les services publics : « J’espère que les administrations locales feront un effort pour augmenter le nombre des postes de travail pour les étrangersIl a précisé que les instructions précédentes, vieilles de plusieurs décennies, n’avaient aucun fondement légal, qu’elles étaient sans doute le fait de subalternes imbus de l’autorité administrative ou influencés par le public qui ne voulait que des Japonais. Le précédent ministre de l’Intérieur, Hiroyuki Kurata, avait déjà entrouvert la porte en proposant des exemptions pour certaines professions comme les infirmières.

La municipalité de Kawasaki au sud-ouest de Tôkyô, un grand port et une ville ouvrière de plus d’un million d’habitants, avait ouvert la brèche au mois de mai dernier en refusant d’appliquer l’ordonnance qui exige la nationalité japonaise pour les employés municipaux, exceptés les sapeurs pompiers. La préfecture et la municipalité de Kochi lui avaient emboîté le pas mais, par la suite, avaient dû reculer devant la résistance des bureaucrates nationalistes du ministère de l’Intérieur. Le maire de Kawasaki, Kiyoshi Takahashi, a commenté la décision courageuse du nouveau ministre en ces termes : « Nous sommes heureux de savoir que ce qu’a voulu faire Kawasaki a été compris. Nous espérons bien pouvoir continuer de construire une cité où Japonais et étrangers vivent ensemble, avec l’aide et la compréhension du ministère de l’Intérieur