Eglises d'Asie

Séoul : 112 nouvelles paroisses vont être créées dans les dix années à venir

Publié le 18/03/2010




Dans un communiqué du 30 octobre 1996, publié à l’issue d’une assemblée générale du clergé, l’archidiocèse de Séoul a annoncé la création, dans les dix années à venir, de 112 paroisses s’ajoutant aux 180 déjà existantes. Le clergé de Séoul avait déjà manifesté son désir de voir cette réforme se matérialiser (1).

Le chancelier de l’archidiocèse, le P. André Yeom Su-jeong, a déclaré, le 21 novembre, que cette initiative avait pour but de « construire une Eglise de petites communautésDepuis longtemps déjà les problèmes posés par la taille des paroisses sont perçus comme prioritaires dans l’Eglise de Corée du Sud.

Le modèle paroissial retenu dans le nouveau projet est constitué par une communauté de 4.000 catholiques vivant à moins de dix minutes à pied de leur église paroissiale. Toutes les paroisses de Séoul comptant plus de cinq mille paroissiens doivent donc être divisées. Les paroisses de plus de 800 fidèles dans le district rural de Kyonggyi subiront le même sort.

L’archidiocèse a déjà identifié les quinze districts qui seront affectés par la réforme et a demandé aux paroisses affectées de procéder elles-mêmes à la mise en oeuvre des nouvelles structures. Les curés des paroisses concernées doivent présenter un avant-projet à l’archevêché pour le 10 décembre 1996.

Le P. Yeom a cependant admis qu’un certain nombre de problèmes n’étaient pas encore résolus : « L’archidiocèse de Séoul compte environ douze millions d’habitants et la cité continue de changerIl mentionne en particulier que le centre de la ville est peu à peu en train de se dépeupler et que, dans ce quartier, on devrait procéder au regroupement de deux ou trois paroisses plutôt qu’à leur division. « Dans un archidiocèse qui change rapidement, nous avons besoin de savoir-faire pour répondre de manière flexible aux problèmes qu’une mégalopole pose à l’Egliseajoute le prêtre.

Quelques critiques cependant ont été émises. Isidore Han Sang-bon, théologien laïc et secrétaire de l’Association des prêtres pour la justice, critique la nouvelle politique de division: « De manière générale je ne conteste pas ces nouvelles divisions paroissiales. Cependant, le nouveau système ne projette pas une vision de partenariat entre les prêtres et les laïcs. Il présuppose que la future petite paroisse sera toujours centrée sur le prêtre comme aujourd’huiIl préférerait que les paroisses fassent place en leur sein à la création de « maisons de communauté » où le rôle des laïcs serait plus important. Selon lui, le coût de l’opération serait bien moindre.