Eglises d'Asie

Hanoi : construction d’un édifice destiné à devenir le siège de La Conférence épiscopale

Publié le 18/03/2010




Dans une lettre envoyée de Rome, le 24 novembre 1996, aux vietnamiens catholiques du monde entier, le cardinal Pham Dinh Tung et Mgr Nguyên Son Lâm, respectivement président et secrétaire de la Conférence épiscopale du Vietnam, ont annoncé la future construction, à Hanoi, d’un édifice destiné à devenir le siège de la Conférence épiscopale (15). Jusqu’à présent, c’est l’archevêché de Hanoi qui en a tenu lieu lors des réunions annuelles des évêques du Vietnam. Les auteurs de la lettre ont fait remarquer que cette situation n’était pas normale et que l’Eglise du Vietnam se devait d’édifier des bâtiments spécialement réservés à un organisme qui représente toute l’Eglise du Vietnam. La somme nécessaire à cette construction est estimée à un million de dollars. Une bonne partie servira à acheter le terrain. Ces temps derniers, les prix des terrains à bâtir ont atteint des sommes astronomiques dans la capitale du Vietnam. Dans leur lettre, les deux évêques sollicitent la générosité des organismes d’aide internationaux et des catholiques de la diaspora.

Il existe, à Hô Chi Minh-Ville, un Centre catholique, construit bien avant 1975, dont les bâtiments spacieux et bien agencés auraient pu accueillir les évêques lors des réunions de la Conférence. Cependant le gouvernement vietnamien n’a jamais, sauf une fois, autorisé les évêques à tenir leurs assises dans l’ancienne Saïgon. A Hanoi où ont lieu les assemblées, ils logent dans une maison d’hôtes située près de l’archevêché dans des chambres à deux lits. Il faut remarquer que, pour le moment, il n’existe encore aucun plan de construction et que le terrain n’est pas encore acheté.

L’annonce faite à Rome par les deux plus hauts responsables de l’Eglise du Vietnam a immédiatement suscité la réaction emportée d’un des rédacteurs de l’organe du Comité d’union du catholicisme à Hô Chi Minh-Ville (16). L’auteur d’un article intitulé “Un million de dollarsqui signe Nguyên Thanh Long, reproche d’abord à ce projet d’être peu conforme à la pauvreté évangélique, le Christ, pour la dernière cène, s’étant contenté de réunir ses apôtres dans une salle empruntée. Il s’étonne surtout qu’une décision concernant au plus haut point l’Eglise du Vietnam ait été complètement passée sous silence sur place. Non seulement les chrétiens du Vietnam n’ont pas été appelés à contribuer au projet, mais en outre, ils n’ont même pas été avertis de son existence. L’auteur rappelle que dans l’Eglise du Vietnam, le rôle principal appartient à ceux qui vivent sur place, d’autant plus, ajoute Nguyên Thanh Long, que dans leur dernière lettre commune, les évêques ont appelé les fidèles à les aider à accomplir leur tâche pastorale en leur confiant leurs opinions (17).