Eglises d'Asie

Le projet parlementaire de révision de la loi sur les étrangers ne satisfait pas les défenseurs des droits de l’homme

Publié le 18/03/2010




Le parlement japonais a programmé pour 1998 une révision de la loi sur l’enregistrement des étrangers. Quand le problème s’était posé à la conscience du P. Louis Constant, des Missions étrangères de Paris, et qu’il avait refusé avec d’autres la formalité humiliante des empreintes digitales en 1986, des comités de soutien s’étaient constitués dans les milieux chrétiens tant catholiques que protestants (11). Dans cette perspective de la révision annoncée, ces comités de soutien restent vigilants. Pour la préparer ils ont organisé le cinquième Symposium international pour la révision de la loi sur les étrangers, qui s’est tenu du 28 octobre au 1er novembre 1996 dans la préfecture du Hyôgo.

La participation à ce symposium était très oecuménique puisque y étaient représentés plusieurs comités et association chrétiennes de défense des droits de l’homme et des travailleurs étrangers, coréens en particulier. 65 personnes dont 14 de nationalité coréenne étaient présentes. Du côté catholique, Mgr. Okada, responsable de la commission “Justice et paix”, représentait le Comité de coordination nationale des chrétiens du Japon pour la révision de la loi sur l’enregistrement des étrangers. Au cours de ces débats, le cadre étroit d’une simple révision de la loi a vite été remplacé par celui, plus large, de la recherche d’une loi fondamentale des droits de l’homme et des étrangers (en coréen : “loi de sauvegarde des travailleurs étrangers”) en vue de faire une société “pour vivre ensemble“.

Certaines décisions concrètes ont été prises : le lancement d’une campagne de signatures en faveur de la révision de la loi en coopération avec les Eglises de Corée et la mise sur pied d’un programme de recherche de la vérité historique.